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I and I

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La Quête

La seconde

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L'archive

Le mot

Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
 Pierre Desproges

25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 16:14

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Le bolon résonne à l’angle de la rue des fripiers et de la rue du marché aux herbes. Le bolon ? Un instrument traditionnel de Guinée Conakry. Sorte de basse africaine à trois ou quatre cordes composée d'une caisse de résonance en calebasse recouverte d'une peau d'antilope ou de chèvre, sur laquelle repose un chevalet. Son manche est en bois, les cordes en boyau. Coca Camara Mangue régale les badauds pourtant plus affairés par le shopping du samedi que par la 23e édition de la fête de la musique. « La fête de la musique c’est génial, ça permet de jouer librement et de rencontrer les gens dans la rue. On peut communiquer avec tout le monde. Je donne des concerts rémunérés avec la jeunesse musicale de Liège, de Tournai aussi, mais des jours comme aujourd’hui c’est mieux ». Gâté Coca, un homme qui l’écoute depuis un moment part lui acheter un Sprite. « J’aurais aimé que ma fille soit là pour écouter ta musique, elle est belle, va droit au cœur ». Coca joue devant le magasin Stress, mais de tension il n’y a pas. Ses chants traditionnels guinéens se mélangent à des créations personnelles. « Cette chanson raconte qu’ici il n’y a pas de fille qui attache le pagne, tout le monde porte un pantalon ». Mais oui, que font les passants ? Cachez vite ce pantalon que l’on ne saurait voir.


Petit saut de puce vers la programmation « royale ». Bientôt 17h, le show va commencer Place des Palais. Du lourd en guise de mise en bouche. Rien de moins que le double primé des Octaves de la musique 2007. Sharko entame son marathon musical : milieu d’après midi Place des Palais et tête d’affiche le soir à Liège. Groupe pop-rock et album de l’année, les belges embrasent la scène du Palais. Le public, plusieurs milliers de quidams, est ravi. Un homme dans la foule lâche « Sharko président », il est vite repris par un autre : « rue de la Loi ça suffira ». La musique électrique du groupe belge réchauffe ce public éclectique. Après une bonne heure de plaisir, cap sur Nouvelle vague et ses reprises des années 80. Puis Saule et les pleureurs passe entre les gouttes de pluis pour le plus grand bonheur de Sophie : « c’est la fête de l’art, des stars, il y en a pour tout les goûts et comme c’est gratuit tout le monde est là ».


De la Bretagne à l’Algérie, seulement 2 km

 

Vient ensuite la controverse. « Voilà notre Ket’ » affirme tendrement une dame. Elle parle de Miossec qui entre en scène. Son mari lui répond « il est breton tu sais, pas bruxellois ». « Oui mais il vit là maintenant alors il est bruxellois». Malgré ses récents passages, le public de Bruxelles ne boude pas son plaisir de revoir le ténébreux bretxellois. On a coutume de dire le meilleur pour la fin. Ici il semble que le groupe belge Sharko ait les faveurs du public. Une jeune fille qui s’en va passe un coup de fil. Elle rassure sa copine qui travaillait « J’étais à la fête de la musique. Bof, à part Sharko qui assure le reste était un peu molasson ».


Deux kilomètres et six minutes à pieds plus tard, une fête haute en couleurs sur le parvis Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek. Le groupe algérien Gnawa Diffusion met le feu aux poudres. Solos endiablés de percussions, la derbouka donne le la. Mélange de reggae et de Gnawa, les morceaux très entêtants enivrent la foule. « Encore une chanson ? Vous avez du stock ? Parce que nous on a encore du stock » invite le chanteur. On repart pour un tour. « J’aimerais être un fauteuil dans un salon de coiffure pour dame, pour que les fesses des belles âmes s’écrasent contre mon orgueil ». Il dédie le bouquet « à tous les exilés qui sont là ce soir, tous ceux qui ont choisi de vivre ici, à tous les enfants du quartier et vive cette fête ». Fin de la journée, pleine de couleurs, de sons et de rencontres différentes. Dimanche, la Belgique remettait ça. Cantonnée au 21 juin ailleurs, ici on aime faire durer le plaisir.

photo: droits réservés

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