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I and I

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La Quête

La seconde

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L'archive

Le mot

Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
 Pierre Desproges

28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 17:35

 

p-copie-7.jpgLe train de la culture francophone, sous toutes ses formes, prend ses quartiers depuis 1996 dans l’ancienne gare de Jonfosse. Synonyme de voyage et de rencontre s’il en est, la gare a été transformée avec succès en espace multiculturel ouvert à tous. Pascal Levenstond et Fabrice Lamproye ont l’idée derrière la tête quand l’occasion se présente en 1996 d’acquérir ce lieu. Ils y développent la grande salle de concert qui manquait à Liège. Le concept ne s’arrête pas là et c’est une de ses richesses. En plus des 50 concerts par an, le duo développe au même endroit un studio d’enregistrement, un label Soundstation, des salles d’exposition, un restaurant et un café.

Métissage est le maître mot. Mélange de sons, d’odeurs, de parfums, de cultures, de spectacles et de publics. Le studio d’enregistrement voit défiler aussi bien des artistes débutants que confirmés à l’instar de Yann Tiersen, Dominique A. ou Little Rabbits. Tous les styles de musique se croisent dans cette gare. On peut y vibrer au son du rock, reggae, hip hop, blues, jazz ou de l’électro.

Pour patienter en attendant l’heure de s’agiter, le restaurant excite les papilles. Le décor années 30, inspiré de wagons-lits, vous emmène pour un voyage aux frontières des saveurs du monde. Vous préférez une ambiance plus calfeutrée ? Le café propose des concerts acoustiques dans une atmosphère chaleureuse. Féru de culture musicale, artistique, amateurs de plaisirs culinaires, fêtards et noctambules, n’hésitez pas à marquer l’arrêt à Liège.

Le site http://soundstation.be/, à la fois esthétique et pratique, permet de se familiariser avec ce lieu. En plus de l’actualité, de l’agenda des soirées et concerts, on peut y lire la carte du restaurant (menus, plats, desserts) et ses prix. Ni le vin du mois, ni le chef cuisinier et son équipe ne peuvent vous échapper. Tous les contacts, les tarifs, pour réserver un studio d’enregistrement sont mis à disposition. Enfin, le site donne les infos pratiques pour se rendre sur place. Vous pourrez même vivre ou revivre les soirées passées avec des galeries photos.

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 15:59

Le « passage Nord-Ouest » relie l’Atlantique au Pacifique en passant par les îles du Grand Nord canadien. Recouvert de glace, il est presque infranchissable. Le réchauffement climatique change la donne. Des bateaux commerciaux pourraient l’emprunter dès 2011 selon une étude militaire américaine. Enjeux : gain de temps pour le commerce entre Amérique et Europe, exploitation d’immenses ressources naturelles. Les écologistes prédisent des effets désastreux sur la région arctique.

Pour alerter le public sur l’avenir de ce passage, Sébastien Roubinet, parrainé par Yvan Bourgnon, a conçu Babouche. Il conduira ce catamaran qui navigue sur l’eau et glisse sur la glace. Départ de l’Alaska prévu au mois de mai, arrivée au Groenland en octobre. Ce sera le premier voilier à traverser ce passage découvert par le Norvégien R. Admunsen en 1906.

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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 18:12

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Un décès toute les 15 secondes. 5000 personnes dans le monde meurent ainsi chaque jour des suites de la tuberculose. Si l’épidémie marque le pas pour la première fois depuis 1993, la bactérie responsable de la maladie, devient de plus en plus résistante aux traitements. La lutte contre cette affection est rendue compliquée par l’émergence de formes multirésistantes et ultrarésistantes. La journée mondiale de la tuberculose, samedi 24 mars, est l’occasion de réaffirmer l’importance de combattre cette pandémie, souvent considérée à tort comme une maladie du 19e siècle.

 

Le bacille de Koch, découvert en 1882 est une bactérie qui se propage par voie aérienne . Elle se transmet par exemple avec la toux ou le rhume d’un tuberculeux. Si l’organisme de la  personne qui inhale ces germes est affaibli et la quantité de germes élevée, il y a infection. Mais infection ne signifie pas nécessairement maladie. Un tiers de la population mondiale est infecté à vie par la tuberculose mais la maladie se déclare chez 10% de celle-ci. Pour développer la maladie, il faut que le sujet présente des défenses immunitaires amoindries. S’il ne bénéficie pas d’un traitement, alors que celui-ci existe, le malade subit une décomposition des tissus pulmonaires qui lui est fatale dans 50% des cas.

Lorsque le patient n’achève pas son traitement ou ne reçoit pas le dosage qui convient, il peut contracter une tuberculose multirésistante mortelle, difficile et coûteuse à guérir. On la traite avec des médicaments de seconde intention. Si l’organisme est résistant à ce traitement, le malade développe alors une forme ultrarésistante. « La tuberculose multirésistante, voire même ultrarésistante ne sont que le sommet de l’iceberg laissant entrevoir l’échec des stratégies de lutte contre la tuberculose » explique le Dr Tido von Schoen-Angerer, directeur de la campagne de Médecins Sans Frontière pour l’accès aux médicaments essentiels.

 

En Belgique

 

Le médecin pense que « cette journée mondiale, qui célèbre le 125e anniversaire de la découverte du bacille de la tuberculose, est primordiale en terme de sensibilisation des pays à faible prévalence. C’est un problème mondial qu’on peut si on contrôle la maladie et qu’on la soigne correctement  dans les pays d’origine de l’épidémie. »

 

Il y a dans le monde environ 15 à 20 millions de malades dans le monde auxquels s’ajoutent 8 à 10 millions de nouveaux cas. La tuberculose a tué environ 1,6 million de personnes en 2005.  Elle reste une des maladies infectieuses qui tue le plus alors qu’elle est curable. Ces chiffres accablants sont dus au relâchement de l’intérêt ces trente dernières années. La maladie semblait sous contrôle avec la découverte d’antibiotiques. S’ajoute à cela la faiblesse des sommes investies dans la recherche sur les nouvelles formes de tuberculose. Le Dr Raviglione, directeur du département « Stop TB » de l’OMS, indique que « du fait de la menace de l’accroissement de la résistance aux médicaments anti-tuberculeux, la recherche scientifique permettant de poser de nouveaux diagnostics, de découvrir des médicaments et des vaccins est plus vitale que jamais ».

Pour répondre aux besoins définis par le « Plan global d’arrêter la tuberculose (2006/2015) », lancé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il faudrait débloquer 31 milliards de dollars supplémentaires pour son budget. Le Dr Raviglione, tire la sonnette d’alarme : « Si le mouvement de déclin continue d’être aussi lent qu’aujourd’hui, cela prendra des centaines d’années pour éliminer la tuberculose ».

Dans le monde

Le registre belge de la tuberculose fait état de 1169 nouveaux cas en 2006 (chiffres provisoires). Ils sont 398 dans la région Bruxelloise, 313 en Wallonie et 458 en Flandres. « Les populations à risque sont les personnes venant des pays à forte prévalence comme les demandeurs d’asile, les illégaux. Les prisonniers sont très touchés car ils combinent différents facteurs de risque : proximité, toxicomanie. Globalement, toute population précarisée comme les sans-abris ou les pauvres  y est vulnérable. » précise le Dr Wanlin, directrice médicale du Fond des Affections Respiratoires (FARES). Elle ajoute que « les personnes porteuses du virus du SIDA ont un grand risque d’être atteint du fait de leur manque de défense immunitaire. ».

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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 10:48

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Donner du travail à un handicapé ? Trop onéreux, compliqué, sans bénéfice pour l’entreprise…Comment lutter contre ce genre de préjugés et permettre une accessibilité croissante des handicapés aux nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ?

Celles-ci peuvent être un vecteur d’intégration sociale ou professionnelle. Face au manque d’information disponible sur l’accès des handicapés aux TIC, Gisèle Mandaila, secrétaire d’Etat à la famille et aux personnes handicapées, a lancé en 2005 une étude menée par l’ANLH (Association Nationale pour le Logement des personnes Handicapées). Objectif : déterminer les difficultés d’accessibilité aux TIC et répondre aux besoins  lié à chaque handicap. Remède proposé : le guide « des tic pour tous ».

 

Ce guide souhaite relever différents défis. Il détermine les enjeux des technologies pour les personnes handicapées. Pour cela, il faut avant tout définir les solutions existantes. Il convient également de faciliter l’accessibilité de ces utilisateurs et des personnes âgées à ce type de produits et services. Enfin, il énonce des recommandations destinées aux concepteurs et aux pouvoirs publics afin de mieux lutter contre ce type de fracture numérique.

 

Avoir une idée exhaustive des bonnes pratiques qui existent pour compenser différents types de handicap (vision, cognition, audition et motricité) par des technologies comme la téléphonie,  les logiciels informatiques ou internet. Définir si les produits disponibles sont accessibles et utilisables. Fournir des fiches techniques aux concepteurs, des entreprises comme Microsoft, Base, Proximus, Belgacom ou IBM. Elles comportent les technologies existantes (clavier braille, lecteur daisy, logiciel de reconnaissance vocale) et les contraintes des utilisateurs concernés afin que les concepteurs le prennent en compte. « C’est un outil important pour les handicapés comme pour les concepteurs, il leur permettra de pouvoir intégrer la dimension handicap dans leurs produits » affirme Gisèle Mandaila, tout en ajoutant qu’ « il y a un marché à développer ».

Faire passer l’idée que ces produits destinés aux handicapés peuvent avoir un effet positif pour tous. Exemple : la télécommande, à l’origine pour palier le manque de mobilité a vu son utilisation généralisée avec le temps. Voilà ce que propose le guide, édité à 10 000 exemplaires et envoyé aux associations de défense des handicapés et aux entreprises concernées par les TIC.

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 19:39

                                                  

L’habit du dimanche, un brin suranné ? Pas du tout ! Il fait son grand retour en Belgique. Deux études du bureau d’enquête GfK et de D&K Vision, commandées par le groupe Fashion de FEDIS, fédération des entreprises de distribution, annoncent ce come-back. Elles montrent les nouvelles tendances vestimentaires et les dépenses qu’on leur consacre.

Une grande majorité des Belges interrogés, 64%, déclare avoir un ou plusieurs habits du dimanche. Ce vêtement est le plus cher dans la garde robe,  il coûte en général plus de 400 euros. Mais ce côté onéreux lui fait bénéficier d’un traitement de faveur. Une fois acheté, on le met de côté afin de le préserver pour le week-end ou une occasion bien particulière (mariage, baptême, communion).

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Autre tendance, pas vraiment un scoop puisqu’on l’observe dans la rue : l’attirance croissante pour le style « bobo », ou bourgeois bohème. Associez à votre sac à main de grand couturier un t-shirt d’occasion déniché dans une friperie : vous voilà « bobo ». En mélangeant différents styles, on crée une originalité qui brouille les pistes. L’habit ne fait plus le moine.

Le Belge a dépensé 660 euros en vêtements et chaussures en 2006: les femmes représentent 48% du marché, les hommes 30% et les enfants 22%. Les plus dépensiers sont les Flamands, avec 703 euros par an, puis viennent les Bruxellois avec 630 euros et enfin les Wallons, 590 euros.  Les Wallons sont pourtant ceux qui achètent le plus d’articles.

En 2005, le pourcentage des dépenses du ménage consacrées aux habits et chaussures en Belgique est de 5,4%, selon Eurostat. Ce rapport est le même aux Pays-Bas et en Allemagne.  Il est supérieur à la France (4,8%) et au Luxembourg (3,7%) et inférieur à l’Italie (8%).

Proche de la moyenne de l’Union européenne dans la part du budget que les ménages consacrent aux vêtements, 5,8% en 2005, la Belgique allie à la tradition du vêtement du dimanche la modernité du style « bobo ».

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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 12:10

                        En Flandre, le vélo fait plus parti du mode de vie qu’en Wallonie. 14,5% des Flamands l’utilisent chaque jour comme moyen de transport, contre 3,4% des Wallons. Mais les deux roues ne se résument pas au transport, ils peuvent aussi être un loisir agréable. Sa pratique se développe ces dernières années en Wallonie grâce à ce genre d’initiative.

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« Des voies d’avenir qui utilisent des chemins anciens ». Christian Merveille, chanteur et conteur pour enfant, a une certaine émotion dans la voix quand il parle du réseau RAVeL. Petit retour en arrière.

 

En octobre 1995, la Communauté française crée le RAVeL, réseau autonome des voies lentes. Ce sont des itinéraires routiers réservés aux cyclistes, piétons, cavaliers et personnes à mobilité réduite. Ils couvrent aujourd’hui environ 2000 km du territoire Wallon. Retrouver les joies simples de la promenade à vélo constitue un élément moteur de ce projet. Des chemins de halage et des voies ferrées désaffectées sont réaménagées pour concevoir les parcours. La formule, plutôt discrète au départ, soulève rapidement un fort enthousiasme. Secret du succès ?

 

 

  «  L’aventure s’ouvre au coin de la rue  »

Les cyclistes sont unanimement ravis par les RAVeL. Christian Merveille, cycliste chevronné en plus d’être conteur, trouve « extraordinaire cette fête du vélo très familiale, on rencontre beaucoup de gens, on se réapproprie les voies anciennes et l’aventure s’ouvre au coin de la rue, en découvrant au passage des chemins de traverse ».  Chacun à son rythme, les participants « papottent » et « des amitiés se créent ». « C’est un vrai plaisir, il y a une ambiance bon-enfant, on découvre des coins incroyables que l’on continue à fréquenter par la suite » précise Marie-Hélène Vanderborght, journaliste télé et radio.

 

Tout le monde y est le bienvenu et le vélo est ainsi de plus en plus apprécié en Wallonie. Adrien Duveneau se rappelle qu’il devait y avoir une cinquantaine de personnes à la première randonnée, il y en a aujourd’hui deux à trois mille.

La nouvelle saison du Beau vélo de RAVel arrive à grand pas. Une grande nouveauté souhaitée par l’animateur va voir le jour cette année : l’équipe prévoit une randonnée en Flandre au mois d’août, dans la région de La Panne. L’occasion pour Wallons et Flamands de se retrouver autour de cette passion commune du vélo.

Une des force de ces rendez-vous : partager un moment fort où chacun a sa place, les valides comme les personnes à mobilité réduite. Tout est prévu pour eux, comme tient à le souligner Philippe Gloaguen, directeur du Guide du Routard y ayant participé. « Etant personne à mobilité réduite, j’ai été frappé qu’on pense aussi à nous. Je me souviens d’une grande côte d’au moins 500m, avec un ami on a pensé qu’on n’y arriverait jamais. Or l’équipe de la RTBF avait prévu une voiture break dans laquelle nous sommes montés avec nos vélos. C’était touchant de sensibilité. ». Lui qui a fait cette émission est ému : « par rapport à tout ce que je connaîs comme émission française, le beau vélo est l’expérience la plus belle à laquelle j’ai assisté entre l’animateur et les auditeurs. Faire appel aux gens, se donner rendez-vous pour une petite ballade, je trouve ça formidable ». Il évoque avec le sourire cet arrêt dans une boulangerie que les randonneurs ont dévalisé et parle de moments rares de partage avec tout le monde.

Adrien Joveneau, journaliste de la RTBF, a l’idée de créer une émission radio. Il lance sur Vivacité « Le beau vélo de RAVeL ». On doit la formule à l’inénarrable Benoît Poelvoorde. A l’époque le journaliste, qui fréquente ces sentiers cyclistes, note que « personne ne connaissait le réseau RAVeL ». L’émission se place dans la foulée de ces randonnées et lui « sert de vitrine médiatique, elle favorise son développement ». Sur les ondes, on invite le grand public à redécouvrir pendant l’été le plaisir de se promener à bicyclette. Adrien Joveneau organise des randonnées le samedi lors desquelles les amateurs de bicyclette  se joignent à la caravane de Vivacité pour un après midi de rencontres et de convivialité : une expérience extraordinaire.

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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 08:37

                                                                                                                   © IFAW

Le Song of the Whales, bateau de recherche et de protection des baleines pour l’IFAW (Fonds International pour la protection des animaux), jette l’ancre ces jours-ci dans le port de Bruxelles.

 

Evidemment, on ne traque pas la baleine à Bruxelles. La plupart des espèces sont protégées, mais contrairement aux idées reçues, leur chasse reste encore très courante au Japon et en Islande. Vassili Papastavrou, un des scientifiques à bord, explique que « la Commission Baleinière Internationale a imposé un moratoire sur la chasse à la baleine en 1986. Pourtant celle-ci continue, 30 000 animaux ont été tués depuis ». Oliver Boisseau, autre chercheur de l’équipe, déplore qu’« on tue des baleines au Japon sous prétexte de faire de la recherche, alors qu’on y mange sa viande ». Dénoncer ce type de pratiques fait partie des objectifs du Song of the Whales.

Outre la sensibilisation du public, l’équipe utilise des méthodes d’observation dites « non-invasives ». Il s’agit d’étudier les mammifères marins sans entrer en contact avec eux,  sans effectuer de prélèvements susceptibles de les blesser ou de les tuer. Pourquoi ces techniques ? Pour contrer l’idée qu’il faut tuer les baleines pour les étudier. Les scientifiques recensent les différentes espèces, pour faire un état des lieux de leur présence dans les mers. Ils dénombrent ainsi les populations et dressent un tableau de la biodiversité marine. Leur objectif est de mieux les connaître, afin de mieux les protéger.

Oliver Boisseau tire le signal d’alarme : « beaucoup de ces mammifères meurent accidentellement, coincés dans des filets de pêche, heurté par des navires. L’an dernier neuf cétacés ont péris dans ce type de collision. D’autres s’échouent, rendus sourds par les sonars des bâtiments militaires ».

« L’équipe fonctionne un peu comme une famille »  explique Bridget Jones, responsable de la communication et de l’éducation sur le bateau. « Neuf personnes y travaillent à plein temps : trois marins, cinq scientifiques, un chargé de la communication et de l’éducation ». Les chercheurs utilisent quatre hydrophones pour enregistrer les fonds sous-marins. Ils procèdent également au pistage vidéo, et disposent d’ordinateurs de pointe pour repérer la présence des baleines. « Nous avons créé des systèmes et des logiciels qui nous permettent de détecter et de suivre les sons des baleines sous l’eau ». Deux personnes sont postées en vigie sur une plateforme qui monte le long du mat. Elles gardent un œil sur les eaux environnantes ; quand le cri « Event ! » rompt le silence, c’est le signe qu’une baleine  est visible à la surface.

 Informer mais aussi former

Afin d’informer le public, le navire sillonne les mers du monde à la rencontre des acteurs locaux sensibles à son action : chercheurs, étudiants et hommes politiques. Bridget Jones évoque les rencontres avec ces « scientifiques qui sont intéressés et veulent être formés à ces nouvelles techniques de recherche non-invasives ». A Bruxelles, une dizaine de chercheurs ont eu droit à une visite explicative des lieux. Tous sur le pont avant la descente au cœur du navire, ils font peu à peu connaissance avec les outils de pointe, dont dispose le Song of the Whales.

Parmi eux, Jean-Pierre Vogt, de l’Institut Royal des Sciences Naturelles, à l’Unité de Gestion du Modèle Mathématique de la Mer du Nord (UGMM). « Nous sommes très sensibles aux problématiques de la mer, en particulier de la Mer du Nord » affirme-t-il. Pour ses recherches, il procède « à l’observation des mammifères marins à bord d’avions ». Un de ses confrères, Thierry Jauniaux explique qu’une des unités de recherche essaye de déterminer les causes de décès d’oiseaux et de mammifères marins dans la Mer du Nord. Ils aimeraient « comprendre pourquoi des dizaines de Marsouins se sont échoués récemment ». Ils viennent donc à la pêche aux informations et se disent « curieux » de voir le matériel utilisé par le navire scientifique.

L’équipe accueille régulièrement sur le bateau des scientifiques. Ceux-ci sont volontaires pour passer une période de deux à trois semaines à bord. Ils sont formés de manière approfondie aux différentes techniques de recherche. C’est l’occasion de partager un peu plus. Ainsi certains développent par la suite des projets dans leur région. C’est le cas au Maroc où l’idée a fait son chemin. L’action du Song of the Whales a des effets concrets. Aux Açores, la prise de conscience a permis avec succès de substituer à la chasse des circuits d’observation touristique. Cette rencontre fera-t-elle des émules à Bruxelles?

Prochaine escale pour le bateau : Malte au mois d’avril, puis la Crète et la Turquie.

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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 19:22

photo-copie-5.jpgC'est l’ébullition ce mardi à l’école n°4 de la Place Bethléem. Les enfants de deuxième primaire participent dans la bonne humeur à « l’atelier du goût » animé par Alain Boschman, chef coq, sous les yeux de Marie Arena, ministre-présidente de la Communauté française chargée, de l’éducation. Les yeux bandés, ils découvrent de nouveaux goûts comme cette salade de tomate aux crevettes qui remporte un franc succès. Il faut au départ dépasser sa peur de l’inconnu. Diogo, un des écoliers, s’«amuse beaucoup avec ces jeux ». Il «aime bien manger plein de choses différentes» et pense à devenir cuisinier.

phot-copie-4.jpgLa Communauté française souhaite lutter contre l'obésité chez l'enfant depuis plusieurs années. Pour cela les ministres Marie Arena, Catherine Fonck et Claude Eerdekens ont lancé le programme de promotion des attitudes saines. En matière d’alimentation, « l’état des lieux des cantines » , réalisé en mars dernier, se concrétise par un programme pour les écoles axé sur quatre points : formation du personnel de cuisine ; éducation aux goûts et aux saveurs ; labellisation des écoles ; réalisation d’un guide pratique pour des cantines scolaires de qualité.

Il s’agit d’une possible réponse à l’«énorme problème de poids chez l’enfant », selon Annick Hebrant, infirmière SPSE (Service de Promotion de la Santé) dans l’école. Pour elle, il y a toute une rééducation à faire car « les enfants mangent mal, ils manquent d’énergie et ont des caries à cause des sucreries et autres barres chocolatées ».

Il y aura 240 « ateliers du goût » dans les écoles primaires de la Communauté française. Ceux-ci seront animés par 17 grands chefs (voir encadré). Ils ont répondu présent pour transmettre aux plus jeunes leur passion du goût et des saveurs. Marie Arena souligne l’importance de « sensibiliser les enfants car ils sont vite enfermés dans certains goûts alimentaires » . Elle ajoute que « le fait de titiller leurs papilles de façon ludique leur permet de s’ouvrir plus facilement ».

Les écoliers goûtent ainsi à divers ingrédients qu’ils essayent de reconnaître. Ils doivent répondre à un petit test-jeu qui les incite à utiliser le nez, la bouche mais aussi les mains. Ils sont unanimement ravis, une petite fille projette de « faire des crevettes à la tomate » à sa maman. L’impact immédiat auprès des écoliers semble certain, il reste à déterminer à terme si leurs habitudes alimentaires en dehors de l’école s’amélioreront.

 

Trois questions à Alain Boschman, chef coq animateur d'atelier du goût

 

photo-copie-5.jpgRacontez-nous votre« atelier du goût » ? 

J’essaye de faire découvrir aux enfants trois sens : le goût, l’odorat, et le toucher. On leur fait d’abord sentir des choses connues comme le café, la lavande, la vanille, le tabac, le cacao. Puis je leur fait toucher, les yeux bandés, différentes textures comme  de la farine, du sucre, des raisins secs, du fromage râpé. Je leur fait goûter des fruits comme l’ananas, la mandarine, l’orange, la pomme. Enfin ils boivent de l’eau sucrée, salée, au citron ou au pamplemousse. Ils doivent à chaque fois essayer de deviner ce qu’ils goûtent, sentent ou touchent.

Pourquoi participez-vous à ce type d’action ?

Cela fait six ans que je fais ça. Je fais gratuitement un suivi dans les écoles et auprès des écoliers au fil des années. Je crois qu’il faut bouger par rapport à l’obésité, il faut la combattre en rendant du plaisir à la bouffe et pas en supprimant les fast-food. Faire des jeux avec les enfants me plaît, le côté ludique leur permet de s’ouvrir. Je tire une satisfaction énorme quand à la fin les marmots m’applaudissent et viennent m’embrasser. Ils ne trichent pas, ils mangent vos paroles et vous font confiance. Il faut de l’instinct, beaucoup de cœur pour travailler avec eux. Mais aujourd’hui où c’est mon jour de congé, c’est ma bulle d’oxygène.

Pensez-vous que ce programme puisse porter ces fruits dans la lutte contre l’obésité notamment ?

J’espère qu’on va pouvoir changer un petit quelque chose, pour le moment c’est sûr que ce sont des paillettes. J’aimerais pouvoir sensibiliser au moins dix pour cent des enfants avec l’atelier et je m’investis complètement là dedans. J’espère que le plaisir de l’alimentation va l’emporter mais même si on aimerait changer les choses je n’ai pas de baguette magique. Il faut aussi que tous les acteurs concernés s’impliquent : les parents mais aussi les hommes politiques. 

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 22:29

Moins de 500 morts sur les routes par an d’ici à 2015. Tel est l’objectif chiffré annoncé lundi par la Commission Fédérale Sécurité Routière (CFSR) lors des Etats Généraux de la Sécurité Routière 2007 (EGSR).

Crée en juin 2001 par le gouvernement belge, les EGSR veulent lutter contre l’insécurité routière. La première édition de février 2002 avait l’ambition de réduire de moitié le nombre de tués sur les routes pour 2010.

L’objectif intermédiaire était de ne pas dépasser les 1000 morts en 2006. Cinq ans après, si le nombre d’accidents corporels n’a pas baissé, leur gravité s’est réduite de façon notable. En 2005,  on note une baisse de 27% de tués par rapport à la période 1998/2000 (troisième meilleure progression au sein de l’Union Européenne). L’année 2006 compte seulement 1000 morts contre 1500 en 1998/2000. Malgré tout, la CFSR estime que la Belgique reste à la traîne par rapport à d’autres pays comme les Pays-Bas, la Norvège ou la Suède.

Ces seconds Etats Généraux s’inscrivent dans une volonté réaffirmée  d’améliorer par tout les moyens la sécurité de nos routes. Comment ? En mettant en place le plan d’action des Etats Généraux pour la sécurité routière. Il définit les priorités qui constituent des jalons politiques pour la période 2007/2015. Tour d’horizon :

 

Créer une banque de donnée des infractions auprès du service fédéral Justice afin d’accroître la lutte contre la récidive.

Des cours sur le code de la route et les comportements routiers seraient mis en place dans le cursus scolaire officiel, à tous les niveaux (aussi bien à l’école primaire que dans l’enseignement secondaire).

Améliorer les instruments de mesure et  les indicateurs de sécurité routière afin de mieux évaluer les progrès effectués et d’orienter les politiques.

La simplification du code de la route doit être finalisé rapidement pour le rendre plus compréhensible et mieux respecté. Cela passe aussi par une signalisation plus claire et mieux perçue des usagers.

Optimiser l’organisation du travail policier avec notamment une politique criminelle transfrontalière donnerait la possibilité de sanctionner des conducteurs étrangers commettant des infractions en Belgique.

Proposer et étendre des peines alternatives afin d’éduquer tout en sanctionnant. L’infrastructure routière doit être aménagée pour en renforcer la sécurité. Il convient également d’identifier clairement les endroits et les moments facteurs de risques.

Optimiser l’aide au victimes passe par de meilleurs soins et un accompagnement adapté. L’assistance médicale doit travailler en lieu avec les services d’aides aux victimes.

Impliquer encore plus l’ensemble des citoyens permettrait de mieux sensibiliser et d’œuvrer collectivement à l’amélioration de la sécurité routière.

Dans certains cas, la Commission propose d’installer  un « alcolock » qui teste le taux d’alcoolémie du conducteur avant le démarrage de la voiture. L’idée d’un limitateur de vitesse pour les accrocs de la vitesse est également annoncée.

Enfin, l’instauration de la limite du taux d’alcoolémie à 0,2 pour mille (au lieu de 0,5) pour les jeunes conducteurs pendant la période provisoire a été évoquée.

Pour Renaat Landuyt, Ministre Fédéral de la Mobilité, présent aux Etats Généraux, il convient de faire des efforts supplémentaires, notamment en matière d’application des peines. Il estimait dimanche que « le parquet est trop laxiste » dans la lutte à mener. Luc Van Ausloos, avocat général près de la cour d’appel de Mons, a rejeté cette critique : « Lancer ainsi l’idée de supprimer les parquets est scandaleux, cela mérite plus de nuances. ».  Le rapport a globalement suscité l’enthousiasme des personnalités politiques présentes.Réel intérêt ou perspective électorale?

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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 16:31

Vous cherchez un emploi ? Un logement ? Vous n’avez pas accès à Internet ? Alors il vous faut vous armer de patience. En Belgique, seulement 57% de la population dispose d’un accès (contre 78% aux Pays-Bas et en Norvège). La « fracture numérique »  ne fait souvent que renforcer les difficultés sociales. Le Groupe de Travail Inter-parlementaire  pour l’inclusion sociale  ATD Quart Monde organisait vendredi au Sénat un colloque intitulé « Fracture sociale, fracture numérique ». Le Ministre de l’Intégration sociale et de l’Egalité des Chances, Christian Dupont, ainsi que la princesse Astrid étaient présents. Objectif : convaincre les autorités fédérale et fédérées d’appliquer une baisse des coûts d’Internet pour réduire cette fracture.

Différentes mesures pour y arriver : recyclage des anciens ordinateurs, baisse du prix de l’ordinateur, diminution du coût de la connexion Internet, utilisation plus simple de logiciels libres, meilleur accès via des locaux publics, encadrement des organismes sociaux.

Christian Dupont, voit dans ces mesures la réponse à une exigence démocratique majeure, elle doit être une priorité politique pour tous.  Il souligne qu’Internet n’est pas un luxe mais un service de base dont tout le monde a besoin puisque de plus en plus d’annonces intéressantes de logement ou de travail s’y trouvent, tout comme certains services des administrations.

 

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