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I and I

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La Quête

La seconde

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L'archive

Le mot

Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
 Pierre Desproges

30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 11:47

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Un nouveau pont entre Orient et Occident. Artistique. Contemporain. Du 6 au 9 septembre prochain, SHContemporary, une grande foire de l’art contemporain prendra ses quartiers à Shanghai, en Asie. Rien de nouveau au soleil de l’empire du milieu ? Pas si vite. Quatre galeries belges s’invitent à la fête. Elles participent  à cette nouvelle rencontre entre la zone Asie Pacifique et le monde occidental. Cela pourrait paraître anodin mais il n’en est rien. Il y a dix ans à peine, la plupart des artistes asiatiques émigrent à l’Ouest. Ils souhaitent ainsi échapper aux restrictions politiques et culturelles. Cette foire en septembre se veut une nouvelle plate-forme pour le marché de l’art international, rencontre unique entre marchands, artistes, collectionneurs et professionnels de l’Asie Pacifique et du monde occidental. Son objectif ? Développer et stimuler les marchés existants et ceux qui émergent. Concrétiser de nouvelles interactions entre l’art asiatique et le système du marché de l’art occidental.


Quatre galeries belges  franchissent le pas : Bastien, Erna Hecey, Francey Baronian de Bruxelles et Simoens de Knokke. S’ils seront tous du voyage, leurs motivations ne sont pas forcément les mêmes. Pour Erna Hecey, directrice de la galerie du même nom « c’est l’ouverture vers l’Asie qui prime. La scène chinoise est en train de s’épanouir, il y a plusieurs projets de musées et je trouve bon ce mélange avec des galeries occidentales ». La présence de Pierre Huber et Lorenzo A. Rudolf, grands professionnels de l’art contemporain, dans l’organisation contribue à la rassurer. Elle amènera, entre autre, dans ses valises des œuvres d’Eleanor Antin, de Peter Friedl ou de Rainer Oldendorf. Des peintres qu’elle expose déjà dans sa galerie. « Je souhaite ouvrir un peu le marché vers l’Asie, vendre des œuvres de mes artistes et tisser des liens plus durables ». Ouverture et échange donc.


A la galerie Francey Baronian, la démarche diffère légèrement. « Nous allons présenter des œuvres de Wang-Du, artiste chinois très réputé en Chine, la galerie travaille avec lui depuis longtemps. Shanghai est sans conteste le meilleur endroit pour présenter son travail. », explique Edmond Francey, codirecteur de la galerie. L’artiste, extradé politique avait déjà exposé il y a plus de dix ans en Chine. « Nous allons aussi emmener des œuvres de Changha Hwang que nous exposons en ce moment à la galerie », précise-t-il. « La situation économique est meilleure et permet aujourd’hui de travailler plus facilement avec la Chine. Nous voulons y montrer des artistes asiatiques, c’est ce qui nous semble le plus logique ».

Deux visions et attentes particulières de l’évènement. Nos galeristes se retrouveront à Shanghai du 6 au 9 septembre prochain. Avec la volonté de partager ces œuvres, d’où qu’elles viennent, avec en ligne de mire ce nouveau marché, tel un nouveau monde, qui s’ouvrent à eux.


Copyright: galerie Erna Hecey, artiste: Olaf Nicolai
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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 16:52

 

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On ne présente plus l’homme, son palmarès parle pour lui écrira plus d’un journaliste. Mais l’homme est aussi, voire plus, passionnant que le sportif qui a accumulé tant de titres et de gloire. Derrière ce maillot et ses crampons qu’il a tant étrennés, il y a les lunettes, du cœur et un humanisme qui transpire plus que tout. Il le dit avec spontanéité et sincérité « je ne suis pas une star, ou alors dans vos yeux seulement. J’étais quelqu’un avant de jouer au football et je serai toujours  cette personne après ma carrière ». C’est ce qui frappe le plus quand on croise sa route, sa sérénité empreinte de sagesse et non moins d’humilité. Sans oublier cet esprit brillant et critique.

 

Sur la France notamment : « La France a une très grande image d’elle-même, or la grande France c’est l’époque coloniale, alors si on vit dans ce passé pas glorieux c’est qu’il y a un problème quelque part ». Et l’un des problèmes de ce pays vient du racisme latent, intégré de manière inconsciente dans la société. « Dans mon pays on refuse l’égalité de la citoyenneté française, on parle de français de souche, d’immigrés de première ou de seconde génération ». Créer sciemment ou non de telles catégories n’est certainement pas vecteur d’intégration. Comment se sentir chez soi, comme les autres, quand sans cesse on vous ramène au passé migratoire de vos aïeuls ? Un peu facile, comme l’évoque le plus capé des joueurs en sélection française, de faire appel à des étrangers quand on a besoin. Un coup de pouce pour son industrie ou des renforts de son armée : toute bonne volonté est la bienvenue. Mais comment peut-on les oublier le lendemain ? Lorsque sonne l’armistice ou que l’industrie tousse à nouveau, l’immigré en France est remercié sans pot de départ. Et ce « de souche » redevient prioritaire.

 

Il se méfie du nouveau Président des français qui « a un discours proche de Le Pen car l’immigré est le bouc-émissaire ». L’ancien Ministre de l’Intérieur « joue avec le cycle de peur qui existe depuis le 11 septembre, il stigmatise la population musulmane, un peu facile de faire de l’immigré un bouc-émissaire ». Quant à créer un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale, l’idée ne semble guère le convaincre. « L’identité n’est pas quelque chose de figé, elle se modifie et évolue au fil du temps, des rencontres, des expériences ». Pour cela, « il est important de prendre le temps d’échanger avec les gens, d’ouvrir le débat et de discuter ».

 

L’après ? Car les trois sifflets, signe la fin du match, approchent… Il souhaite s’engager dans la lutte contre le racisme. « Peut-être sous la forme d’une fondation ». L’idée, toute simple, est d’aller dans les écoles rencontrer les jeunes et briser les murs. Etonnant pour l’un des plus grands défenseurs de ces dernières années qui est sur le terrain un mur infranchissable ? Pas vraiment quand on s’appelle Lilian Thuram, et que sa foi en l’homme reste si grande.

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 15:06

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Certains préfèrent choquer pour sensibiliser, montrer des images dures qui marquent et qu’on n’oublie pas. D’autres, comme les organisateurs d’Océano 2, misent sur la capacité d’émerveillement du public. Le festival est comme une sirène. Créé en 2006, il envoûte les spectateurs en leur montrant la beauté et la diversité des fonds marins. Tout cela pour démontrer la nécessité de les préserver. Apprendre à mieux comprendre la mer, qui couvre trois quarts de notre planète, l’aimer et la chérir pour le meilleur.


Sensibiliser au développement durable par l’émotion suscitée chez le visiteur donc. Océano s’y attelle, du 23 au 27 mai, à travers les projections d’images marines et sous-marines et la rencontre avec réalisateurs, photographes ou scientifiques. Dany Martin, une des organisatrices de l’événement, note que « c’est un monde où les rencontres se font facilement, les réalisateurs sont des gens de passions, très simples et accessibles ». Grâce au soutien du cinéma Vendôme, qui prête ses salles pour le festival, on pourra ainsi s’incliner devant le Prince des épaves de Jérôme Espla, mettant en scène l’apnéiste Belge Fred Buyle. Ces deux-là nous font découvrir les fonds marins sans aucun record en vue, juste en quête des épaves de bateaux dont regorgent les océans.
 
Plongez aussi dans Les eaux glacées de la terre de feu en compagnie de Laurent Ballesta. Photographe et océanographe, il se définit comme un « aventurier avec un côté explorateur ». Mais si sa démarche est personnelle, il consent « faire de la sensibilisation tout en montrant que le plus important reste le plaisir de l’exploration». Avec ce film, il plonge à moins 100 mètres sous la Patagonie, dévoile les dessous de lieux mythiques comme le Cap Horn où il a immortalisé des espèces encore jamais croisées. Egalement auteur d’un livre à succès, Planète Mers, il vient dans l’optique de préparer une possible exposition de ses photos sur les grilles du parc royal de Bruxelles l’année prochaine.


Parce que la planète bleue est notre unique maison


La deuxième édition fait la part belle aux jeunes et aux Belges. Car notre pays possède de nombreuses références en la matière : apnéistes de renommée mondiale, réalisateurs et compositeurs de musiques de films sous-marins… Une journée est consacrée aux apnéistes, hommage à Loïc Leferme récemment disparu lors d’un entraînement de plongée. On croisera le chemin de Philippe Valette, co-auteur de l’Atlas de l’Océan. Comme lors de la première édition, des écoles ixelloises sont associées au projet avec un jury jeune public. Les jeunes de 8 à 12 ans regarderont les films, puis ils en discuteront avec les réalisateurs et enfin ils les noteront. Belle idée enfin pour ceux, occupés, qui auront raté les premiers jours, une session de rattrapage sera donnée le dimanche de clôture. Au programme : rediffusion de l’ensemble des films du festival. Aucune raison donc de ne pas se laisser griser par l’ivresse des profondeurs et devenir un citoyen plus aimant envers ses mers, berceaux de la vie sur terre.

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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 11:39

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Un concours de nouvelles organisé par Arte et la RATP 2006. Une jeune fille de 24 ans, sans travail alors,  y participe et jette ses textes comme une bouteille à la mer. « Le déclic a été la photo du concours, ce bus dans les lumières de la nuit de Paris m’a inspiré » dit Audrey Garnier, jeune institutrice de la région de Namur, lauréate du concours. Audrey écrit depuis ses 8 ans. Touchée par une situation, un regard, elle rédige ses impressions, sans chercher à les publier. S’essayant à la poésie, Audrey se tourne ensuite vers la nouvelle, elle « ne sait pas faire de longs textes ». L’écriture « est une expulsion, un besoin quand une chose fait tilt, c’est très instinctif ». Si sa démarche peut dérouter dans la forme qu’elle prend, un fil conducteur anime le travail de la Namuroise : la rencontre. 

La jeune fille résume ainsi sa nouvelle primée : « la rencontre de deux personnes qui ne cherchaient rien et qui ont tout trouvé ». Formule belle et légère à la fois, à l’image de ses textes. Elle effleure les personnages, quelques indices, la suggestion, la rencontre puis liberté au lecteur d’imaginer la suite à donner à la trame de l’histoire. L’important n’est pas dans ce qui arrivera. L’enjeu reste le présent, l’alchimie d’une rencontre inattendue, cette magie de l’instant, entre hasard et destin,  deux êtres n’ayant pas pour dessein de se trouver, se croisent et se reconnaissent. Dans son joli texte, T’as déjà vu une lueur la nuit, le jeune Gabin fait la connaissance d’une vieille femme, Louise. « La lueur du titre ? C’est une lueur d’espoir, une lueur de vie » résume la jeune fille.

 


Lire « T’as déjà vu une lueur la nuit ? » : http://www.arte.tv/static/c2/livres/lueur.pdf

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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 11:36

Le voyage. Bourlinguer dans des contrées lointaines à la rencontre de cultures, de manière d’être et de penser différentes. Palper, sentir, vivre cette diversité. L’évocation du voyage induit l’idée de distance, de périple, de personnes rencontrées et de kilomètres parcourus. Pourtant, il n’est pas toujours nécessaire d’aller bien loin pour s’évader. C’est le pari que prend le Printemps des musées cette année avec le thème du voyage. Il lance une invitation, les samedi 19 et dimanche 20 mai, à découvrir ou replonger dans les collections à deux pas de chez nous, ou un peu plus loin pour les plus aventuriers.


Pour l’édition 2007, 185 musées de la Communauté française convient au périple dans toutes ses dimensions : voyage dans le temps avec des collections et des monuments témoins de l’Histoire; immersion dans l’imaginaire à travers des lectures de contes, de mythes; découverte gourmande de nos terroirs; voyage initiatique dans les mystères de la science et de notre univers. Petite plongée en deux temps, trois mouvements, dans l’événement.


Samedi soir, une nocturne façon Nuit des musées en France, est organisée dans 86 musées. Une occasion pour l’amateur de culture de prouver qu’il est aussi un animal nocturne. Le Musée Charlier propose à Bruxelles Voyage dans un univers féminin de 18h30 à 20h30. Aux œuvres anciennes s’ajouteront les créations d’artistes féminines contemporaines comme les sculptures de Paule Walthéry ou les bijoux de Claire Lavendhomme. « On présente ce  périple dans le temps sur les conditions de la femme fin XIXe et début XXe pour susciter réflexion et débat », explique Richard Fornasari, attaché culturel du musée. Le visiteur pourra « y découvrir différentes conditions de la femme qu’elle soit bourgeoise, paysanne, séductrice, servante » ajoute-t-il. En confrontant les époques artistiques, le visiteur fera un tour d’horizon à travers le temps de la perception de la femme et des progrès de sa condition.


Le Printemps des Musées continue de plus belle le dimanche 20 avec 174 musées où vont fleurir expositions, conférences, visites guidées ou contées, jeux, parcours découverte. Ce menu sera à prix réduit ou entièrement gratuit. Dix institutions du réseau des musées de l’ULB organisent le parcours découverte Voyage des savoirs, savoir des voyages. Il met en lumière l’apport du voyage à la science moderne et au savoir en général, à travers notamment des objets évoquant les expéditions scientifiques. Les terres orp-jauchoises s’ouvriront également aux curieux avec une journée portes ouvertes de 13H30 à 18H00 des sites touristiques d’Orp-Jauche. Revivez le parcours des amphores méditerranéennes découvertes à Braives au Musée archéologique régional. Tel Jules Verne, voyagez au centre de la Terre, au royaume de l’obscurité des grottes de Folx-les-Caves.


Armé de votre curiosité insatiable, vous voilà bien équipé pour vivre, avec l’édition 2007 du Printemps des musées, le plus beau des voyage.


Samedi 19 et dimanche 20 mai

Infos et programme : www.printempsdesmusees.cfwb.be

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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 11:32

 

« C’est spectaculaire comme leur regard a changé, ils ont beaucoup plus de joie et d’émerveillement », affirme Anne Roels, sous-directrice du collège Saint-Stanislas de Mons. La raison de cette évolution ? Onze de ses élèves ont participé cette année, comme 18 élèves de l’Athénée Royal de Waterloo, à l’opération « Ici et là-bas » lancée par les asbl EBS et ECLAT. Son but ? Partir au Sénégal pour vivre avec la population locale et avoir d’un échange culturel et artistique. Les deux écoles ont chacune choisi un art, danse pour l’une, marionnette pour l’autre, pour faciliter la rencontre humaine, au delà des différences culturelles.


L’Athénée royale de Waterloo a opté pour la capoeira, cette danse rituelle crée au Brésil par des esclaves d’origine africaine. Les 18 élèves, de la 2nde secondaire à la rhéto, s’y familiarise avec le danseur Braz. Après un long entraînement ils ons prêts et partent à Sassal au Sénégal. Pendant dix jours, ils partagent le quotidien de leurs hôtes et les initient à leur tour à la capoeira. L’échange entre ces deux cultures si différentes est singulier. Ils vont jusqu’à danser ensemble dans la maison des esclaves sur l’Ile de Gorée. C’est ici que des esclaves étaient emprisonnés dans l’attente que des marchands européens viennent les emmènent sur le continent américain. Pour Mme Brebois, cette épisode « portait un bagage émotionnel extraordinaire ». Une étincelle dans les yeux, Tomas et Stéphanie évoquent le départ : « tout le monde pleurait, l’ensemble du village suivait le bus en chantant ».


A Saint-Stanislas, on fait appel au marionnettiste Frédéric Houtteman. Les onze élèves de 4e et 5e secondaire travaillent sur un théâtre d’objet depuis décembre. Pour Anne Roels « les marionnettes véhiculent notre univers quotidien, si insolite pour les sénégalais ». Elles permettent la rencontre autour du mime, langage universel. De leur côté, les élèves africains ont aussi préparé un spectacle. Chacun montre sa création à l’autre dans la perspective de faire un troisième spectacle ensemble. Si Claudia a « l’impression de débarquer dans un autre monde où les gens donnent sans rien attendre en retour », Julie, elle, est confortée dans ses choix. Elle faisait partie d’Oxfam mais avoue être « plus positive et attentive aux autres ». Clément résume avec philosophie « ils ont besoin de nous et inversement ».


Pour assister à la présentation de leur ateliers artistiques, revivre les voyages, rendez-vous mercredi 23 mai à 14H au Théâtre Marni de Bruxelles.

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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 00:30

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Branle bas de combat à la galerie 100 Titres de Saint-Gilles ! L’air vivifiant et frais de la campagne…législative s’y respire à pleins poumons. Du 10 mai au 12 juin sévit l’exposition Artistes en campagne. En ces temps de revendications, « les artistes font leur memorandum en se réappropriant les outils du langage politique, affiches, slogans, ils revitalisent l’affiche électorale » résume Alain De Wasseige, fondateur de la galerie et initiateur du projet. Carte blanche a été donnée aux artistes Belges pour qu’ils livrent leurs impressions de campagne, leurs visions de la société. Aucun thème n’est épargné, ni tabou ni autocensure. Les artistes touchent à la sexualité, l’extrême droite, l’aménagement du territoire en passant par la Belgique, effet faux JT oblige, l’Europe, le chômage ou encore l’intégration. Si l’éclectisme des sujets abordés est à souligner, il faut également saluer la diversité artistique présente dans la galerie. Environ 180 affiches ont été crées par 80 artistes de toute la Belgique, soulignant le réservoir culturel immense dont jouit notre pays.

 

 

Alain De Wasseige a voulu « redonner des couleurs aux affiches de campagne qui s’appauvrissent avec le temps ». Pour cela il était indispensable de faire appel à des gens d’horizons très différents. Il est vrai que lorsqu’on rentre dans ce temple de l’affiche électorale, on est frappé par la diversité des oeuvres. Certaines rappellent la campagne avortée d’un certain Coluche en 1981. Il avait bénéficié de l’imagination fertile des dessinateurs d’ « Hara Kiri » pour mettre en scène son imagerie. L’affiche de Miguel Donvez « Ayez des burnes, allez aux urnes » possède ce léger goût de provocation post-soixante-huitarde. On l’aura compris la démarche artistique se veut aussi bien critique que ludique et satirique. Sous le pseudo de Thérèse Villas, un des artistes a été très prolifique. A partir de couvertures de la collection Marabout flash des années cinquante et soixante qu’il détourne, il crée des petites affichettes originales au parfum de nostalgie critique. Il a « voulu partir d’une époque insouciante pour parler de notre époque plus douloureuse » à travers les thèmes qui lui sont chers : «  tout ce qui touche aux droits humain ». Sa philosophie ? « Prendre du plaisir et dire des choses graves tout en restant léger ».

 

 

Moore se définit quant à lui comme « un caricaturiste d’événements ». Il trouve son inspiration dans la vie quotidienne. Avec ce crayon formé par des dizaines de silhouettes, prêt à écrire, il souhaite « que chacun se représente sa propre voix ». Une autre affiche traite de l’intégration, il superpose les personnages qui « en se rassemblant créent un phénomène de peau qui montre qu’en se mettant tous  ensemble, on peut changer d’attitude ». André Stas, un des derniers mohicans du surréalisme Belge, a développé pour l’exposition un travail de collage à partir de mots. On peut admirer « Le tout à l’ego » où un vieil homme sérieux est assailli par un mot « Moi » aux formes et couleurs variables.

L’exposition se veut évolutive, d’autres affiches vont l’intégrer. Le paysage évoluera d’ici la fin de la campagne et permettra aux visiteurs de rire, réfléchir, s’attendrir et réagir.

 

 

Du 12 mai au 10 juin, galerie 100 Titres, 2 rue Alfred Cluysenaar

Retrouver toutes les oeuvres: http://www.artistesencampagne.org/ 

Affiches: André Stas/ Le tout à l'ego; Miguel Donvez/ Ayez des burnes burnes.jpg

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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 00:15

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Le Musée des Instruments de Musique (MIM), occupant actuel de l’Old England, redonne lors d’une exposition ses touches de noblesse au pianola, piano automatique ou semi-automatique en vogue de 1900 à 1930.

 

En lien avec le Concours Musical International Reine Elisabeth de Belgique consacré cette année au piano, le MIM fait une exposition du 15 mai au 10 juin. Il veut mettre en lumière un aspect original de l’instrument. Inventé aux Etats-Unis en 1895, le pianola va de pair avec l’engouement technologique du 19e siècle. Mais qu’est-il exactement ?

 

Une piano automatique ou semi-automatique qui, par un système pneumatique, reproduit la musique à partir de rouleaux de papier ou de carton perforé. Au début du 20e siècle, pianola et phonographe introduisent la musique dans les foyers. L’exposition réunit 20 modèles, dont deux ont appartenu à la Reine Elisabeth. Les premiers modèles sont un mécanisme amovible appliqué contre un piano conventionnel. Le succès aidant, des player piano, qui intègrent le mécanisme au piano, sont réalisés. Petite démonstration de la magie d’un instrument sans réel interprète. Un musicien s’assied devant le mécanisme, il introduit un rouleau au centre  puis l’air prend son envol. L’homme dispose de deux pédales pour donner le rythme à l’aide de ses pieds. Avec ses mains il joue sur l’intensité avec quatre à cinq boutons selon les modèles. Le morceau de Rachmaninov emporte par la virtuosité de son interprétation, la salle de concert du MIM fait profiter de toute la justesse de son acoustique. L’« interprète » devient le messager d’une musique enregistrée il y a si longtemps, il se voit comme un « conducteur de la musique ».

 

Frissons d’une musique sans interprète

 

Il enclenche ensuite un piano entièrement mécanique. L’instant musical est exceptionnel, il possède ce côté irréel que seule la musique procure. Voir le rouleau défiler tout seul et le piano interpréter avec une telle virtuosité le morceau choisi est bluffant. Si l’on ferme les yeux, on croit voir le musicien jouer de l’instrument, lui insuffler la vie à travers la fougue de ses dix doigts. Seul souci : qui applaudit-on à la fin du morceau ? L’homme qui enclenche le mécanisme ou le piano qui joue tout seul ? Le public applaudit l’homme, lui se tourne vers l’instrument et lui rend hommage. Finalement il se réjouit que l’on puisse ressentir l’atmosphère de morceaux joués et enregistrés il y a si longtemps, « à une époque où le musicien jouait beaucoup plus avec le cœur qu’avec ses doigts ».

 

Le Musée des Instruments de Musique scelle avec cette exposition « un mariage parfait entre exposition et activité artistique ». On peut également assister à des conférences, des concerts, des ateliers et des brunchs. Un joli pont entre conservation du patrimoine et pratique de l’art.

 

Infos : www.pianola.be

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9 mai 2007 3 09 /05 /mai /2007 17:29

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« La théorie du Big Bang est-elle en accord avec la philosophie bouddhiste ? » : voilà le thème cocasse d’un des 200 stands d’Expo Sciences à Brussels Expo les 3, 4 et 5 mai. On voit aussi des sujets qui parlent plus comme l’ours polaire et le réchauffement climatique ou l’impact de l’alimentation sur le métabolisme.  Le principe de cette 21e édition ? Redonner aux jeunes, de 5 à 25 ans, le goût des disciplines scientifiques à travers des projets qu’ils préparent en amont dans leurs classes respectives et qu’ils exposent pendant trois jours afin d’expliquer aux visiteurs leurs recherches. Une ribambelle de thèmes, même si cette édition a mis l’accent sur des enjeux comme l’environnement, la santé, le développement durable.

Coumba, dix ans, anime un stand sur la découverte des arbres à travers leurs feuilles, une façon d’apprivoiser la biodiversité. Elle trouve « Génial de participer à Expo Sciences, il faut de la patience pour montrer ce qu’on peut faire aux autres ». Sa copine Kawtar, 10 ans ½ précisément, alpague la foule pour faire découvrir l’électricité, le magnétisme et la dynamo. Très pédagogue pour son jeune âge, elle précise avec verve que la Science est sa grande passion, «  bon pas les maths, mais le reste est génial ». Tyffanie, élève de rhéto, démontre les dégâts que subit le corps d’une danseuse, elle apprécie « l’aventure et la rencontre de gens d’autres pays ». Christian Vandercammen, président de l’évènement est ravi, il se félicite d’« avoir dépassé les 2200 inscrits au concours », il espère dépasser les 5000 visiteurs de l’année précédente. L’enthousiasme ambiant permet pour lui de « relativiser le prétendu désamour des jeunes par rapport aux sciences ». Il est bluffé par le niveau de rigueur de cette édition. Deux jeunes de rhéto, Corentin et Thibault, ont travaillé pendant un an sur la cryptologie pour participer au concours. Ils expliquent avec passion l’art de crypter et décrypter les messages, ambiance services secrets garantie.

Partout dans Brussels Expo, on sent ce fourmillement, mélange entre la soif de découverte des visiteurs et la joie de transmettre des jeunes exposants. La créativité, l’interactivité et l’application concrète des sciences ont toute leur place. Cette édition est placée sous le signe de l’ouverture. Les écoles flamandes sont chaque année plus présentes. La Tchéquie, l’Espagne, la Lituanie ou encore la Tunisie ont également envoyé leurs graines de chercheurs. Une occasion de rencontre et d’enrichissement culturel. Tomas et Denisa, Tchéques, dévoilent tout sur le « Syndrome de Lynch », prédisposition héréditaire aux cancers du colon, un problème méconnu qui reste grave.

Une belle initiative, qui rend la science plus attractive, une occasion d’apprendre beaucoup sur soi, les autres et accessoirement sur la science.

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 23:41

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Ca y est la messe est dite...enfin presque. Petit retour sur un moment d'anthologie, à la hauteur des "vous n'avez pas le monopole du coeur Mr Mitterand" (de VGE à Mitterand), "Vous êtes non seulement l'homme du passé mais aussi l'homme du passif" (Mitterand à Giscard), "mais bien sûr Mr le Premier Ministre" (Mitterrand à Chirac). Il faut maintenant compter avec le:

"Non ce que je propose, c'est pire" dixit Iznogoud, ancien ministre de l'Intérieur aspirant calife, parlant de la baisse du bouclier fiscal à 50%, qui va permettre aux personnes riches de diminuer considérablement leur contribution à la société française. "Plus c'est gros plus mieux ça passe" disait Chirac, son maître qui sort bientôt de douze années passée dans les jardins de l'Elysée à regarder des westerns spaghettis et boire de la Corona, entre deux tâtages de culs de vache et trois serrages de mains.

A cela, Ségolène Royal répond au petit bonhomme qu'il est effectivement l'incarnation parfaite de la politique du pire. Wait and see...

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