Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

I and I

                                          Bruxelles-photo-clo--009.jpg
           Contact: hahn.gabriel@gmail.com

La Quête

La seconde

<script type="text/javascript" src="http://www.service-gratuit-fr.com/horloges.php?id=68296&w=150&h=150"></script><noscript><a href="http://www.service-gratuit-fr.com" target="_blank">Horloge en Flash</a></noscript>

L'archive

Le mot

Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
 Pierre Desproges

6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 17:12

photo-copie-7.jpg

 

Sophie Ruth, infirmière à la clinique de l’Espérance, déplore la méconnaissance de ce sujet qui  « constitue une triste réalité mais aussi un défi à relever pour les années à venir ». Selon elle, la douleur est bien souvent « sous-estimée » et « pas suffisamment prise en compte ». Le témoignage de Viviane Userstam vient confirmer ce point de vue. Cette femme qui se rendait à l’hôpital pour effectuer une image à résonance magnétique (IRM) contrôlant l’état de sa jambe droite, a subi une brûlure à sa jambe gauche à cause de câbles restés une demi heure sur celle-ci. Pas prise au sérieux, elle a été renvoyée chez elle, obligée de se soigner toute seule. Elle dit « regretter le manque de présence et de disponibilité vis à vis du patient » mais aussi le fait que le médecin n’ai ni reconnu son erreur, ni pris en compte sa douleur.

On peut noter une évolution dans les soins des lésions grâce notamment au développement de nouveaux traitements. Coloplast vient de mettre sur le marché un pansement contenant un principe actif antalgique qui soulage la douleur. La guérison se fait ainsi plus rapidement et à un moindre coût ce qui favorise la qualité de vie du patient. Cependant, Sophie Leruth préconise « plus d’actions vis à vis du grand public, des actions d’éducation, des groupes de paroles, mais aussi une meilleure formation des professionnels de la santé dans le domaine de la communication ». Il faut être, toujours selon elle  beaucoup plus judicieux et objectif par rapport aux besoins liés à ce type de douleur. Les solutions  pour lutter contre les plaies chroniques existent, il conviendrait à l’avenir d’améliorer la communication, la prévention et la prise en charge de ce problème de santé publique. Un Belge sur cinq déclare y avoir déjà été confronté.

 

Une enquête d’IPSOS effectuée en 2007 auprès d’un échantillon représentatif de la population Belge, révèle que le problème des plaies chroniques reste mal connu du grand public. On entend par ce terme des lésions de différents types : ulcère des jambes (le plus fréquent, difficile à soigner et qui récidive dans 67% des cas s’il est mal traité), plaie du pied diabétique (complication chez les personnes atteintes de diabète entraînant une grande souffrance et pouvant amener à une amputation), escarres de décubitus (irrigation insuffisante de la peau liée à la compression ou au frottement prolongé, environ 20 000 cas en Belgique). Cette étude a été faite à la demande de Coloplast, groupe danois spécialisé dans le soin des plaies et de la peau.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 15:50

Un groupe de chercheurs de l’Université de Liège vient de mettre à jour un nouveau dérivé de la vitamine B1. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre comment une cellule normale devient cancéreuse ou se dégénère dans le cas de la maladie d’Alzheimer.

 

 

Une réponse qui soulève d’autres questions

 

Lucien Bettendorff ajoute que l’AthTP « agit comme un signal chez la bactérie » lors d’un déficit énergétique. La maladie d’Alzheimer, qui est une dégénérescence des cellules nerveuses, se traduirait notamment par des problèmes au niveau de ce composé. Il faut maintenant en déterminer le rôle exact afin de progresser dans l’étude des maladies dégénérescentes.

 

Le chercheur qualifie cette découverte de « surprenante » et annonce qu’elle induit de nouvelles recherches. Le dérivé a été localisé chez des mammifères comme le rat, la prochaine étape consiste « à collecter des tissus humains pour trouver ce composé dans l’organisme humain ». Ayant reçu l’approbation du Conseil de l’Ethique, la prochaine étude « pourra démarrer dans les semaines à venir, ce qui  permet d’ouvrir une nouvelle voie. ».

 

Et si le scientifique avoue non sans humour : «  nous n’avons pas trouvé le vaccin contre le cancer ou la maladie d’Alzheimer », il laisse entendre que ces progrès scientifiques sont de bon augure dans la course contre la montre entamée contre les maladies dégénérescentes.

On connaissait jusqu’à présent trois dérivés de cette vitamine, nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux et musculaire. Lucien  Bettendorff, maître de recherches  au Centre Neurobiologie Cellulaire et Moléculaire (CNCM) de l’Université de Liège, et son équipe, ont découvert un quatrième dérivé : l’adénosite thiamine triphosphate ou AthTP. Celui-ci a été mis en évidence chez les levures et les champignons, mais aussi les plantes et les mammifères comme le rat. Il constitue un réservoir d’énergie mais également un régulateur du métabolisme énergétique des cellules.

Partager cet article
Repost0
1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 16:40

photo-copie-2.jpg

Il y a quelques semaines maintenant, je fus victime réelle de ces vieilles légendes urbaines sur la nourriture. Non je n'ai pas trouvé de rat dans mon Coca (je n'en bois pas, par conviction). J'ai juste manqué de croquer un gros bout (7,3cm) de plastique dans le pain que je venais d'acheter au supermarché du coin. Prenant mon rôle de citoyen à coeur, je suis allé rapporter le pain en montrant la tranche incriminée. Je remplis un formulaire, on me rembourse la miche, tout va bien dans le meilleur des mondes.

La semaine dernière, je reçois une lettre d'un responsable de l'entreprise me disant en gros:

"Après avoir examiné le morceau de platique blanc retrouvé dans un  pain et avoir mené l'enquète dans l'atelier, il s'avère que ce morceau vient d'une cuvette dans laquelle on pèse et on verse le sel dans la pâte en fin de pétrissage. Un des boulanger m'a avoué qu'il frappait le récipient sur le bord du pétrin pour être sûr de bien le vider. Ce qu'il n'a pas vu c'est qu'en cognant le plastique, un bout s'est détaché et a été mélangé dans la pâte. La consigne a été donnée à tous les boulangers de ne plus cogner quoi que ce soit sur le bord du pétrin et de plus le récipient en plastique a été remplacé par une cuvette en inox, qui évitera ce genre d'accident. De plus tout autre objet en plastique ne devra se trouver dans la zone de fabrication. Je me suis présenté à votre domicile pour remplacer le pain, mais j'ai trouvé porte close...Je me fera plaisir de vous déposer un autre pain à votre convenance..."

Une micro révolution a donc eu lieu dans cette entreprise de fabrication de pain et ma requête qui n'était qu'un flocon a fait boule de neige. C'est assez surprenant. Et ce qui encore plus étonnant tient dans le sérieux avec lequel a été traité ma "plainte". Sans doute est-ce dû au surréalisme que chérit ce pays? Je pense plutôt que cela vient du fait qu'ici en Belgique, on a l'impression que les gens prennent en compte l'existence de l'autre. Si l'on vit dans une grande ville comme Bruxelles, on n'en a pas moins la sensation que les gens ne sont pas indifférents et blasés. Rien que pour cela je remercie ce plat pays qui n'est pas le mien mais que j'aime beaucoup. La prochaine fois que vous trouvez un serpent dans votre paquet de pâtes italiennes, ne râlez pas, allez juste au supermarché voir ce qu'on peut faire.

Partager cet article
Repost0
27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 15:36

Une conférence de presse le 27 février sur « Campus Plein Sud » au Cercle des voyageurs de Bruxelles. Quoi de plus approprié pour la cinquième édition consacrée aux Migrations internationales ?

Un bar cosy, aux couleurs du monde, nous accueille pour cette conférence de presse qui retrace le programme et le sens de cet évènement. Les deux animateurs de la conférence, Stéphane Wanufel, porte parole de l’IHECS (Institut des Hautes Etudes en Communications Sociales) et Rita Rixen, responsable du Comité Directoire CPS prennent tour à tour la parole pour rappeler la philosophie de cet évènement.

« Campus Plein Sud » est un projet de sensibilisation et d’éducation au développement initié en octobre 2002 par la plupart des universités francophones de Belgique et plusieurs ONG actives en leur sein.  Il a deux principaux objectifs :

- Informer la communauté universitaire des réalités du Sud et des interdépendances Nord-Sud afin qu'elle puisse s'investir dans la construction d'une société plus solidaire.

- Tisser des liens plus étroits entre les universités, les partenaires et les autres acteurs de la solidarité Nord-Sud (ONG, collectivités locales, organismes régionaux, syndicats, associations culturelles...)

Migrer, c’est humain  

2007 marque un tournant dans le sens où non seulement l’évènement intègre l’IHECS dans son organisation, mais aussi il se concrétise en invitant à signer une pétition afin que la Belgique ratifie la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants.

Une fois le décor général planté, Stéphane Wanufel donne la parole aux différents représentants des universités et Haute Ecole concernée, ceux-ci présentent leur programme pour la semaine du 5 au 9 mars. Moments phares :

- L’IHECS organise une rencontre avec des sans-papiers, un parcours de sensibilisation à la problématique des réfugiés dans les bâtiments de l’Ihecs (intégration de différents médias et du thème de la fuite des cerveaux), mais aussi des films, des débats, des expositions, un souper marocain, un concert et de la danse.

- Saint-Louis propose un débat contradictoire sur l’immigration choisie afin de savoir si elle constitue un nouveau problème ou une solution.

- Gambloux fait la part belle aux matchs d’improvisation tout comme l’UMH

- Liège veut étudier les nouvelles formes de migration avec notamment un séminaire réflexion.

- Mons donne une conférence sur la vie professionnelles des étudiants étrangers après leurs études (échec ou réussite ?).

- FUCAM propose des tables rondes où se rencontrent des jeunes venus du Sud pour étudier au Nord et inversement.

 

Il ne reste plus qu’à faire son choix dans cette quantité d’événements intéressants et certainement enrichissants. La conférence de presse s’est terminée par un brunch convivial, avec des jus de fruit et du vin estampillés « Commerce équitable » : il ne faut jamais rater une occasion de montrer l’exemple !

Infos: http://campuspleinsud.org/

Partager cet article
Repost0
26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 16:12

Dimanche: jour que l'on honnit particulièrement car il sonne la fin du week-end et annonce intangiblement le début d'une nouvelle semaine de travail. Journée d'existence en suspend, faite de siestes ratées, de dîners familiaux, de promenades maussades parsemées de drache. Une horreur en somme...

Et bien dites non! Il existe à Bruxelles des petits coins de paradis, qui ne se trouvent pas sous un coin d'parapluie. Il suffit juste d'ouvrir ses gobis, et parfois son tarin. Au marché de Midi, celui auquel on va à 13H quand on a bien dormi, il y a un stand qui vaut particulièrement le détour. Il propose des épices, des noix et graines de toutes sortes (pignons de pin, noix de pécan, noix de Macadamia...), des pâtisseries orientales. Mais si toutes ces merveilles ne vous comblaient pas suffisamment, vous pouvez également vous offrir un petit thé à la menthe, accompagné d'un petit en-cas comme une pastilla, un pain/crêpe rempli de légumes marinés, de miel, d'olives et de fromage...Allah en culotte de velour.

Prenez un petit tabouret, allez vous assoir à côté du stand et dégustez avec Parcimonie (une des gérantes du stand) ces mets délicieux. Croyez-moi, un petit moment dans cet endroit béni des dieux vous ensoleille un dimanche de drache bruxelloise. Y faire un tour c'est partager un doux moment de convivialité, une ode à la simplicité et s'ouvrir à la joie des plaisirs minuscules. Avec ce marché autour de la gare, on ne voit pas midi à sa porte, et on ne s'en porte pas plus mal.

 

(Photos: Clo.)

Partager cet article
Repost0
26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 15:24

Le musée Vang Gogh d'Amsterdam, c'est la plus grande collection Goghesque du monde avec plus de 200 tableaux, 500 dessins et près de 700 lettres manuscrites (notamment la correspondance avec son frère Théo). Il propose depuis le 26 novembre l'exposition "Van Gogh et les expressionnistes".

A travers l'agencement petinent des oeuvres de Van Gogh accollées à celles des expressionnistes, on se rend compte de l'influence du peintre hollandais sur ce mouvement. Celui-ci compte parmi ses représentants: Ernst Ludwig Kirchner, Max Pechstein, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Alexej von Jawlensky, Gustav Klimt, Egon Schiele, Oskar Kokoschka. Que du  beau monde au programme en somme. On voit ainsi comment on retrouve chez ces peintres les sujets, les dispositions, parfois la technique, bref les sources d'inspiration de Van Gogh. Certains tableaux frisent d'ailleurs avec la copie même si le coup de pinceau de chaque peintre reste particulier. On retrouve des similitudes qu'il faut plus voir comme une inspiration, voire un hommage, qu'une banale réappropriation .

(Egon Schiele)

Loin de moi l'idée de faire de la critique d'art, n'en ayant ni les compétences ni la vocation, l'exposition vaut quand même son pesant d'hortensia. Et si vous boudez les expressionnistes (à ne pas confondre avec les sionnistes qui le font exprès...) vous pouvez toujours vous rattraper avec un lot de consolation à en faire pâlir les collectionneurs d'art du monde entier: la collection permanente Van Gogh. Elle réserve d'ailleurs quelques surprises comme ces peintures d'inspirations japonaises, dont la couleur n'a d'égal que la splendeur. Car vous ne le saviez peut-être pas mais le peintre hollandais avait des origines japonaises par la correspondante de la cousine germaine du frêre de son arrière grand mère paternelle (à vérifier...).   

Trève de plaisanterie, cette exposition est pleine de magie, de surprise, mais surtout de génie. Vous avez jusqu'au 4 mars pour vous délecter. Foncez vite la voir avant qu'il ne soit trop tard!

Partager cet article
Repost0
21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 11:18

 

Me balladant l'autre jour dans la partie basse de Bruxelles, une drôle de sensation me parcoure. Vous savez cette impression étrange, ne plus savoir si on se trouve dans la réalité ou l'imaginaire. La Place du Jeu de Balle, les puces du quartier des Marolles vous donnent ce genre de frisson...Je me promène dans ce fascinant capharnaüm d'objets en tout genre quand je m'arrête sur une maquette de bateau. Là le vendeur me la propose à 100 euros, je la négocie et l'achète pour 50. Des gens s'amoncellent autour de moi, une première personne veut me racheter l'objet pour 100 euros, puis une seconde pour 150, et une troisième se manifeste...

Rappellez-vous, Tintin et le secret de la licorne, ce passage dans lequel le reporter veut acquérir une maquette de bateau pour son ami Archibald (le capitaine Haddock bien sûr) et tout le monde se met à vouloir lui racheter, ce qui donne lieu à des enchères ubuesques. Et bien c'était là! Et si vous comparez les cases de la bd et le lieu, vous verrez qu'il n'a guère changé. Toujours cet amas de choses utiles, désuettes, kitsches, hallucinantes, bonnes affaires, farces et attrapes, collections de cassettes vidéos des années septante... On trouve de tout aux Marolles.

Et si vous avez la patience de venir quand les puces s'envolent (dans un cirque on ne les voit pas mais ici oui...) vous pourrez peut-être dénicher un objet curieux que les vendeurs auront laissé. Bref, rien que pour cette athmosphère particulière, le plaisir de marchander un peu, la sensation de marcher sur les traces du plus célèbre des reporters, allez faire un tour Place du Jeu de Balle. Peut-être y croiserez vous Triphon?

(Hergé Place du Jeu de Balle)

Partager cet article
Repost0
18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 18:05

                                            

Le théâtre de poche de Bruxelles proposait du 1er au 17 février Si c'est un homme de Primo Lévi. Ecrivain italien né à Turin, il publit en 1947 son premier livre sur son expérience de la déportation. Arrêté en tant que juif et résistant en 1943, il est livré aux Allemands en février 1944. Il prend alors la direction d'Auschwitz III ou Monowitz. Il y reste jusqu'à la libération du camp par les Russes, en février 1945.

Son livre Si c'est un homme retrace son expérience au camp, la façon dont il essaye de survivre et de rester avant tout un être humain. Un combat quasi impossible dans un lieu où tout est fait pour nier l'existence de ces hommes et femmes faits prisoniers. Il essaye d'être le plus réaliste possible, son ambition est de «fournir des documents à une étude dépassionnée de certains aspects de l’âme humaine». Ainsi il décortique avec soucis du détail la "vie" du camp.

Le spectateur est plongé dans le noir complet au début de la pièce (trou noir de l'humanité?). Seul les battements d'un coeur nous sont perceptibles. On se trouve tout de suite en apnée, parti pour ce genre de voyage dont on ne revient pas indemne. La mise en scène habile de Michel Bernard, la scénographie d'Olivier Wiame et les lumières de Xavier Lauwers, contribuent magistralement à nous destabiliser et nous emener. Sur la scène épurée, on aperçoit simplement un grand écran sur lequel se dessine une forme indéfinie, illustré par la voix de Frederik Haugness qui commence le récit. 

 

 Puis la forme se précise, une vague silhouette se dessine. Le récit continue et on peut alors deviner la silhouette d'un corps nu derrière l'écran. Celui-ci est comme un filtre de la réalité, une façon de montrer que ce qui s'est passé à cette époque dépasse l'existence même. C'est une des forces de l'auteur: nous montrer que ces monstruosités ont bel et bien étaient commises par des hommes organisés, suivant un mécanisme implacable.

 

 

 

 

L'arrestation, l'incrédulité, la découverte des conditions innomables du camp, tout s'enchaîne très vite. L'existence de ce jeune italien telle qu'il l'a connue est définitivement terminée.  Et malgré toute l'incompréhension de Primo Lévi vis à vis de l'inhumanité de la situation, sa lucidité reste toujours en pointillés. Parfois elle est à deux doigts de s'effaçer, le renoncement, l'abandon viennent pointer leur nez.

 

 

 

 

La force du texte et l'interprétation viscérale du comédien donne une puissance à cette pièce qu'il est difficile de restranscrire avec des mots. Il s'agit là d'une sorte de voyage extrême, on est transporté dans un autre univers. Un univers tellement hallucinant qu'on se demande comment il a bien pu exister. Et pourtant il fait partie de notre Histoire à tous, des faits qu'on ne doit taire. Le livre de Primo Lévi a acquis avec le temps le rang de chef d'oeuvre, il en est indéniablement un. Si vous avez la chance de pouvoir le lire ou d'aller en voir la mise en scène, ne vous privez à aucun prix de cette initiation édifiante.

 

 

 

Mise en scène : Michel Bernard
Avec: Frederik Haùgness

Scénographie : Olivier Wiame
Lumières : Xavier Lauwers
Costumes: Natacha Belova
Lien théâtre de poche: http://www.poche.be/saison0607/SiHomme/index.htm

Photo: Stéphanie Jassagne
 

 

 

pho-copie-9.jpg

si_c__est_un_homme.jpg
Vidéo: Fred Vaillant
Musicien: Pierre Roland
Partager cet article
Repost0
17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 15:38

Troisième volet de la trilogie « Les trois printemps », écrit par Morgan Van Helden, Le dernier rivage ne tient pas toutes ses promesses. Le mélange de styles (burlesque, tragédie, symbolique) fait un peu perdre le fil au spectateur. Et malgré quelques moments brillants, et plusieurs comédiens qui pétillent, ce spectacle reste trop inégal pour en faire une bonne pièce de théâtre.

La personnalité de cette pièce colle un peu au couple central. Christelle, caricature snob du nouveau riche avec ses excès, son ridicule, est la femme de Milé, ancien grand violoniste devenu critique musical, trop torturé qu’il était par son art. On ne sait trop sur quel pied danser et l’on s’y noie un peu.

Le couple bat de l’aile, le divorce paraît inéluctable, Milé va perdre ses deux enfants. Il souhaite leur faire un ultime présent, afin de leur montrer le sens de l’existence. Mais ce cadeau, que l’on devine rapidement (leur jouer du violon) sera le plus ultime qu’il puisse leur faire car il lui en coûtera la vie. Averti par les médecins que s’il continuait à jouer de son violon, Pandore, il n’y survivrait pas. Milé a alors consacré sa vie à la critique musicale et à l’éducation de « ses » enfants, qui en fait sont du premier mariage de Christelle.

« Par l’ordre et la conduite de qui ce lieu et ce temps ont-ils été destinés à moi ? » (Blaise Pascal)

Cette intervention de la mythologie grecque donne une touche de symbolisme à la pièce. On la retrouve avec l’intervention de la « grâce », Mââb-Ecath, sorte de divinité de la tentation. Elle essaye de convaincre Milé de reprendre son violon et de laisser parler son cœur. Car toutes ces années de renoncement l’ont en quelque sorte isolé du monde, qui fourmille autour de lui. Il travaille en vase clos, les contingences matérielles l’indiffèrent, il vit dans sa bulle paternelle et musicale.

Bien sûr, ses enfants le ramènent à la réalité en lui faisant part de leurs problèmes existentiels. Sa fille, devenue une jeune fille qui se perd dans l’ivresse de la nuit, lui demande conseil sur le sens à donner à sa vie. Elle fustige aussi son attitude passive, son retrait. Plus tard son fils, joué par l’excellent Christophe Sleutel, lance son incompréhension et sa haine du monde au spectateur dans des envolées lyriques assez truculentes. Mais tous deux, à l’image de leurs parents, sont perdus dans cet univers et s’interrogent sur la façon d’être, de faire.

Un mélange inégal

A ces moments existentiels se mêlent des passages plus burlesques, avec notamment l’intervention de Monique, l’amie de Christelle. Admirablement interprétée par Garence Holliver, cette caissière de piscine caricaturale mais très drôle, donne à la pièce quelques moments de franche drôlerie. Quelques passages comiques restent quand même assez léger, Milé s’adressant à son fils « Tu veux te croire libre Max » ; Monique parlant à Christelle de leur journées « 3 d » : « Danse, drague, coiffure ».

On entend parfois au cours de la pièce des passages audio assez oniriques, tirés des deux volets précédents. Ils seraient des pensées que les autres personnages adressent à ceux de cette pièce. On peut trouver l’idée originale et intéressante, mais au final cela ajoute à la confusion du spectateur. Nicolas Van den Abeele, assez dérangeant dans son rôle de Milé, prolonge le spectacle en nous lisant un poème de Pierre Fontaine, présent dans la salle. Le texte est très beau, seulement on ne sait plus trop ce qu’on est venus voir ou faire.

 

Cette pièce reste sans doute trop ambitieuse, elle reprend quelques éléments de conte philosophique et les mêlent à des passages burlesques. Le tout reste donc un peu éparpillé, l’alchimie a du mal à opérer même si certains passages sont fort savoureux. Grâce entre autre au très bon jeu de Garence Holliver, et aux interventions nihilistes de Christophe Sleutel. Son personnage (Max âgé) veut tout brûler mais ce sont ses ailes qu’il consume. Les printemps de brumes a des atouts, mais elle ne les exploite pas suffisamment. La richesse des nuances (de style, de personnages) se dilue un peu trop pour que le spectateur sorte comblé de ce spectacle.

Partager cet article
Repost0
16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 22:52

Le chat du rabbin (5 tomes), de Joann Sfar, relate l'histoire du chat d'un rabbin Sepharate d'Alger qui acquiert la parole après avoir mangé un perroquet. Il veut alors devenir juif et somme son rabbin de l'y aider. Des dessins au premier abord difficiles mais qui s'avèrent d'une grande poésie, une histoire passionnante et profonde, tout une réflexion sur la nature de la croyance, les religions, le judaïsme, la difficulté d'être un homme et de rester en accord avec ses idées et ses engagements... Ne ratez surtout pas cette série!

Le retour à la terre (4 tomes), de Manu Larcenet, est plus léger (ce qui ne signifie pas moins bon). Il retrace l'existence d'un auteur de BD qui quitte la banlieue parisienne avec sa copine pour s'installer dans la France profonde. Découverte de la campagne et de ses liens sociaux proches, un paysan attachant, une paysanne rustre mais sympathique, une boulangère plantureuse, un hermitte philosophe réfugié à la cime des arbres...Tant d'éléments qui participent à l'épanouissement du petit couple. La BD est d'une drôlerie incomparable.

Le combat ordinaire (3 tomes), également de Manu Larcenet, ou la vie de Marco, photographe névrosé. Il a du mal à s''ouvrir aux autres, à garder une copine, il fume des gros pétards avec son frêre, mais il va découvrir l'Amour et par là même l'essence des choses importantes. C'est aussi une réflexion sur la mémoire, sur la méconnaissance des proches, sur l'oubli des petites gens, sur la superficialité de certains bobos parisiens. Pour résumer c'est émouvant et superbe, ce genre d'oeuvre qui vous met la larme à l'oeil. A ne rater sous aucun prétexte!

Liens vers les sites/blogs des auteurs:

         Manu Larcenet: http://tempsperdu.over-blog.org/

         Joann Sfar: http://www.pastis.org/joann/

Partager cet article
Repost0