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I and I

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La Quête

La seconde

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L'archive

Le mot

Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
 Pierre Desproges

19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 20:34

 

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Mettre en valeur le patrimoine religieux tout en le rendant le plus accessible possible. Voilà la profession de foi de la Fondation Eglise ouvertes. Ce projet trouve sa génèse en Grande-Bretagne en 1994. Il poursuit l'objectif de redonner au public, croyant ou non, l'envie de cécouvrir ses églises, synagogues, temples et autres édifices religieux, notamment à travers leur art.

En 2005, plus de 35 millions de personnes ont visité les 11.000 églises ouvertes de Grande-Bretagne. D'autres pays comme la Suède, le Danemark, la France, l'Allemagne ont rejoint le mouvement. En Belgique, 111 édifices sont déjà inscrits. L'Institut royal du patrimoine artistique est partenaire du projet.

Pour être retenu par la Fondation et afficher le logo Eglises ouvertes, il convient de remplir plusieurs conditions. Pas forcément un chemin de croix d'ailleurs. L'édifice doit s'engager à ouvrir gratuitement ses portes pendant au moins huit semaines consécutives entre juin et septembre. Il faut également qu'il prévoit des outils d'information mis à la disposition du visiteur. Renseignement sur la paroisse, texte de bienvenue, atmosphère fleurie et acceuillante. Enfin, l'église doit former des bénévoles qui acceuillent le public.

Chez nous, il s'agit essentiellement d'églises catholiques. Mais on trouve aussi une église protestante de Mons, une cathédrale orthodoxe et deux synagogues de Bruxelles. Le président de l'Exécutif des Musulmans a manifesté son intérêt d'y participer. Le père Stavros, de la cathédrale orthodoxe des Saints Archanges Michel et Gabriel de Bruxelles, "souhaite que les églises soient vues par le nombre le plus large de visiteurs possibles". Inutile de se faire prier pour en profiter.

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 17:57

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Deux Normands d’importation, citoyens du monde. Voilà comment ils se définissent. Valota, «italien d’exportation, un peu ex-parisien puis finalement normand». Myra, s’est levée un peu plus à l’Est, avec ses origines diverses et multiples: Pologne, Lituanie et région parisienne. Après neuf mois de gestation, leur premier album pointe le bout de son nez. Un beau bébé.


Comédien de formation, il est passé par le slam mais la musique lui manquait. Là, Myra entre en scène. Rencontre en 2005 avec cet auteur, compositeur, interprète, issue de la scène alternative des années 80 et également ingé-son. Leur rejeton? Sur des Charbons ardents sort le 18 juin, distribué par Anticraft. Il jette l’encre des textes, elle écrit la musique, il pose sa voix rauque sur les notes, elle l’accompagne au piano. Pas de deux pour un univers pas ordinaire. Des textes lyriques aux accents poétiques, une acoustique éclectique qui notre curiosité pique.Apache approche, par exemple, entame sa course par des sonorités électros aux allures de berceuses avant de virer au rock’n’roll musclé. Servi par une montée en puissance où musique et souffle se confondent dans un râle fiévreux.


L’influence du slam est là, les mots sont dégainés. Rythmés, ils fusent et font mouche. Le morceau qui donne son nom à l’album interpelle un homme moderne et froid, amateur de télé et d’extas: «Mange donc du clown tous les matins frangin». Ponctué un peu plus loin d’un «Va pointer chez les péripatéticiennes, Même si c’est pas d’lamour en grand, petit, Ça va te détendre du gland». Valota & Myra jonglent habilement entre l’humour et la provocation avec toujours en filigrane une grande sensibilité. Après les filles de joie, il invite l’homme à «faire un tour au zoo de Vincennes voir le phoque trembler sous tranxène».

Sur des charbons ardents surprend par cet univers où se mêle doute, violence, révolte, souffrance, amour et mélancolie douce. Ses auteurs ont su trouver l’alchimie musicale qui fait de leur disque un objet inclassable. Seraient-ils un peu fakirs?


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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 17:55

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Le navire rue de Stassart prend l’eau. Jeudi, des étudiants d’art de la parole du Conservatoire royal de Bruxelles devaient travailler dans cette annexe. Il ont été boutés hors du bâtiment par une inondation liée aux fortes précipitations. L’état de délabrement du lieu est avéré depuis longtemps. Ainsi le Conservatoire et la Communauté française ont pris l’habitude de louer des salles pour que ses étudiants puissent répéter. Le Théâtre X-L, rue Goffart, loué pour l’occasion, n’a pas eu plus de chance. Une inondation peut en cacher une autre : les fortes pluies n’ont pas épargné le théâtre. Lui aussi immergé, les étudiants se sont retrouver le bec dans l’eau pour cette représentation publique, générale préparatrice à leur examen. 

Depuis trois ans, le conseil des étudiants dénonce la vétusté de l’annexe. Selon Pierre Collet, ancien président et toujours membre du conseil, « le Conservatoire Stassart nécessite des travaux conséquents depuis dix-quinze ans. Ca fait quatre ans qu’on nous promet des changements, l’année dernière des plafonds se sont écroulés, la salle de spectacle a été fermée au public. On mets des petits morceaux de pansements mais il faut un minimum pour travailler décemment ». Au sein de l’équipe du Conservatoire, le son de cloche est tout différent. Michelina Piazza, administratrice, assure que « les élèves vont quitter le bâtiment très bientôt, on compte déménager d’ici deux ans dans l’annexe rue du Chêne ». Quid de l’état du bâtiment rue Stassart ? « Les travaux de première urgence comme la toiture ou l’électricité ont été effectués ». Après l’épisode de l’inondation, les services d’infrastructure du Conservatoire ont été mis au courant. L’incident de jeudi « c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase » reprend Pierre Collet sans mauvais jeu de mots. Il évoque ce déménagement rue du Chêne : « même si on nous dit depuis quatre ans que ça va se faire on y croit, on l’espère vraiment. Le 2e étage est terminé mais il va falloir se battre pour continuer la rénovation. C’est un ancien collège, il faut refaire l’isolation acoustique, les peintures, créer une salle de spectacle décente dans le grand hall ». 

Vendredi, les examens prévus ont finalement eut lieu. La suite pour le Conservatoire ? Une réunion le 21 juin au cabinet de la ministre Arena pour parler du suivi des travaux dans l’annexe rue du Chêne et rue Stassart. Que le Conservatoire recouvre un aspect plus royal.

Photo: droits réservés

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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 19:34

 

 

Tous les chemins mènent à Rome? Certes. Mais il en est qui possèdent une petite pointe de rêve en plus. Qui aiguisent l’imagination, suscite l’émerveillement. Un chemin de traverse vient de voir le jour. Mis sur pieds par un consortium d’archéologues, d’architectes et d’informaticiens, ce sentier nous conduit vers l’ancienne capitale de l’Empire romain en 320. «Rome Reborn», ou Rome ressuscitée, est la plus grande et plus complète reconstitution numérique d’une cité historique. Un travail de 10 ans, dirigé par Bernard Frischer de l’Université de Virginie, dont certaines parties sont disponibles sur Internet.

 

Immersion dans la cité à l’apogée de sa puissance. Devenir une petite souris qui peut voir sans être vue. Au beau milieu du forum romain, on s’imagine très bien faire la cour aux romaines, caché derrière les colonnes. Rendez-vous place du marché, centre de l’ancienne Rome. L’oreille aux aguets, vous entendrez peut-être l’homme politique s’adresser aux citoyens. Des conciliabules ponctuent son discours. Quelques enjambées plus loin, voilà le Circus Maximus, arène dédiée aux courses de char. On imagine la ferveur des 250.000 romains venus porter leur favori. Le Colisée n’est pas en reste, son immensité intimide. Après une vue d’ensemble de l’arène, soyez les «bienvenues» dans ses entrailles, parmi les cages aux lions. Les gladiateurs s’y échauffent, prêts à en découdre.

 

L’occasion est précieuse et inédite d’approcher, de toucher cette richesse architecturale. Tourbillon d’arcs de triomphe, colonnes, chapiteaux et temples somptueux. Rome est irréelle, grandiose, chaque détail est perfection. La suite? «Le monde »répond humblement Bernard Frischer. Ca ne se fera pas en un jour… 

Photo: droits réservés

 

 

 

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 14:05

 

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Brésil, Bulgarie, Equateur, Turquie, Maroc… La classe de 4e  primaire de l’école Henri Frick à Saint-Josse est métissée, souriante, colorée comme le monde. Comme chaque semaine depuis octobre, les élèves accueillent à bras ouverts un professeur un peu particulier: Paul Gerimon, chanteur émérite. Avec sa voix de basse, il donne le la au projet «A l’école de l’opéra». Une initiation au chant lyrique et à l’opéra pour ces jeunes loups. Depuis quatre ans, le chanteur travaille avec cette école qui bénéficie du programme MUS-E, lancé par la Fondation Menuhin en 1993.


Association internationale sans but lucratif établie en 1991, la fondation souhaite mettre en œuvre des actions culturelles par le biais de programmes concrets, visant à donner une voix à tous ceux qui n’en ont pas. Son programme MUS-E jette des ponts entre les différentes communautés et minorités en Belgique.

Comment? Par la rencontre entre des artistes aux horizons divers et le monde enseignant. Ils vont dans les écoles et animent des activités artistiques afin de stimuler la créativité, l’ouverture des jeunes aux autres cultures.


À Saint-Josse, les 18 élèves présents sont sages comme des images avant de chauffer leurs organes. Paul Gerimon explique la difficulté de ce travail de respiration nécessaire pour produire des sons tenus. Le souffle, l’inspiration et l’expiration sont à la base de la technique lyrique. Il produit et tient un son le plus longtemps possible. Les enfants sont captivés, hypnotisés par son charisme. Chacun à leur tour, ils essayent de tenir la note. «24 secondes 37 centièmes c’est pas mal», commente le professeur. «20 secondes, tu es en dessous de ton niveau». On voit cette complicité qui s’est installée entre les jeunes et lui. Après la mise en route, ils se lancent dans une chanson folklorique russe. Paul Gerimon lance le couplet, ils enchaînent avec le refrain. Touchant de voir ce qu’ils ont créé ensemble. Eux et leur professeur ne font plus qu’un seul chœur qui n’en manque pas, de cœur.


L’arc-en-ciel vocal


Les jeunes sont souriants et ravis. Ils chantent et on lit l’épanouissement sur leurs sourires. Gabriela «trouve Monsieur Paul très bien. Il nous a beaucoup appris et maintenant on parle beaucoup plus ensemble dans la classe». Alexander, lui, avoue avoir«plus de plaisir à venir à l’école maintenant, le professeur est amusant et on est tous plus proches».


Ils l’aiment ce M.Paul. Même Regiane qui préférait la samba, s’est mise à l’opéra. Elle trouve l’homme « très rigolo».Un autre élève, Murat, se réjouit d’avoir appris la respiration et la voix, il précise, espiègle: «Les maths c’est bien mais le chant c’est mieux». Les élèves ont, durant l’année, regardé des spectacles d’opéra avec M.Paul. Ils vont poursuivre leur aventure en allant voir un spectacle. «Ça me fait plaisir d’aller voir la Flûte enchantée», dit Artur.


Leur institutrice, Claire Gilles, note «cette cohésion renforcée dans le groupe. Ce travail éveille leur imagination, ils sont valorisés par l’apprentissage du chant». Les jeunes ont fait un beau chemin. Paul Gerimon trouve «ces gosses courageux, très très ouverts, travailler avec eux est passionnant». Quatre élèves sont arrivés en cours d’année et se sont greffés sans mal au reste du groupe.

La magie du chant, l’opéra, l’écoute, le son de leur voix ont mis ces jeunes sur la bonne voie: la richesse de leur diversité.

  Photo: droits réservés

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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 16:38

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Une mise en scène de ses rêves. Voilà comment Jean-Michel Folon, artiste belge disparu en 2005, décrit son œuvre. Il n’accorde pas d’ailleurs à son travail le qualificatif d’œuvre. Pour lui, il s’agit simplement de rêves, couchés sur le papier, bercés par l’eau de l’aquarelle, gravés dans le métal de ses sculptures. Château de la Hulpe, un dimanche comme les autres qui ne le sera pas. C’est dans ce lieu magique que l’artiste a choisi, de son vivant, d’y installer sa fondation. Plongée dans l’univers de ce doux rêveur atypique.

La visite de la fondation Folon n’en est pas une. C’est un voyage. Initiatique. Un brin de poésie. Une pointe de rêve. Pas mal d’imaginaire. Une réalité bien présente. Et ce prisme si particulier à travers laquelle la regarder, la contempler. Entrée dans ce livre humain. La couverture s’ouvre et nous voici englouti dans cet autre monde. Repérer et suivre le lapin blanc. Richesse inénarrable de la collection présentée. Tous les supports y passent, avec le même ravissement, aquarelle, affiches, sculptures, collages, gravure sur bois, sur cuivre… Talent polymorphe du divin belge. Si l’œuvre est superbe, elle est magnifiquement servie par l’agencement du lieu. On se perd dans ce labyrinthe où l’on retrouve son univers. A l’image de ses aquarelles, on plonge dans les couleurs, explore les dimensions, on hume l’atmosphère onirique. Un régal des sens. Une série d’aquarelles, réflexion sur l’homme, son environnement, ses influences, la ville, l’art… On se retrouve brusquement dans la galerie des glaces, toute petite celle-ci. Confronté à sa propre  « multicité », sa propre duplicité ? Les lieux baignent dans la transparence, mais aussi le reflet, miroir mon beau miroir…


Petite échappée à l’air libre. Sas de décompression. Rencontre avec l’homme au parapluie d’eau. Sculpture de l’homme au chapeau, il se protège de la pluie par un pébroque d’eau. Beauté et jouissance de l’absurde. Emerveillement du simplement beau. Voilà toute la puissance de Folon : cette lucide candeur. On gagne deux dimensions. Rencontre avec ses sculptures. Un totem se fond dans les briques du bâtiment. Un centaure, qui doit régner dans le parc magique du château la nuit venue. Le chat, celui d’Alice ? Il lui ressemble mais gare aux apparences. Incursion dans le noir d’une petite salle. Au centre une échelle, et l’homme au chapeau, ce personnage qui revient toujours. En haut de l’échelle, il fait l’équilibriste, s’anime et fait don d’une souple gestuelle. Accompagnée d’une berceuse, point culminant de ce doux rêve qui a commencé il y a une heure maintenant.

Une heure ? Qui sait ? Le temps semble s’arrêter face et dans Folon. On ne regarde pas ses œuvres. On les vit, on y plonge, on respire l’iode de la mer, on sent le vent glisser sur nos plumes. Ouvrir  le livre de sa fondation, c’est respirer un grand bol d’air, aller à la rencontre de ses univers, de sa folie, d’une beauté si simple et touchante. Un bonheur à portée d’aile en somme.

Photo: Droits réservés

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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 14:34

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L’homme est un orchestre à lui seul : journaliste, musicien, chansonnier, écrivain, et acteur. Philippe Val quitte avec Cabu la Grosse Bertha en 1992. Dans la foulée ils refondent avec Gébé et Renaud la version moderne de Charlie Hebdo. Val en devient peu à peu le chef d’orchestre, directeur de la rédaction et de la publication à la mort de Gébé en 2004. Dernièrement en visite dans nos contrées pour clôturer le concours de caricatures « Le libre examen en question », organisé par l’ULB, il livre ses impressions sur la liberté de la presse, l’élection présidentielle française, l’avenir du droit à la satire et à la caricature.
Dans une interview « tac au tac » donnée à L’Express en 2005, on lui demandait à quelle figure historique il aurait aimé ressembler, sa réponse est sans équivoque : « Zola quand il prend la défense de Dreyfus ». Comme il l’a montré lors du procès des caricatures de Charlie Hebdo, Philippe Val possède ce côté combatif du journaliste indépendant, en perpétuelle quête de vérité et de justice. Pour rien au monde, il ne renoncerait aux acquis de la profession : « Je me sens combatif et je pense que je ne me laisserais pas faire si le journal était en danger. C’est quelque chose d’instinctif chez moi, je suis prêt à défendre et faire progresser la liberté d’expression ». Son journal jouit en France d’une liberté de ton presque unique qui tend à disparaître. Ce pouvoir, acquis et renforcé au fil du temps, et de quelques procès, est précieux et autorise l’équipe de Charlie à exercer un journalisme humoristique mais néanmoins informatif et déontologique.


Du soutien de Sarkozy lors du procès des caricatures, Val se réjouit qu’ils aient quelques principes fondamentaux en commun. « Seuls les extrémistes et les anti-démocrates ne les partagent pas » précise ce combattant de longue date de l’extrême droite. Il pense que le nouveau Président « ne touchera pas au fonctionnement de la liberté d’expression en France ». Espiègle et un brin provocateur, il n’oublie pas que si jamais le besoin s’en fait sentir, Sarkozy lui a envoyé une lettre dans laquelle il fait une déclaration solennelle sur ce sujet. La pièce à conviction(s) est en lieu sûr, au cas où…


Mais « ce n’est pas ce qui menace la liberté de l’information, la réelle menace est davantage la concentration des médias dans les mains d’industriels qui passent des marchés avec l’Etat et ont des relations privilégiées avec le pouvoir ». Là se situe le vrai problème qui « ne va pas s’arranger dans les années qui viennent ».


L’élection de Sarkozy ? Une faiblesse conceptuelle de la gauche


Sur la campagne des médias lors de la présidentielle, il consent que « la réglementation CSA qui donne le même temps de parole aux candidats a été respectée ». Il fait l’impasse sur le cas de France 24, chaîne d’information rappelée à l’ordre par le CSA. Mais il n’omet pas de souligner que « Sarkozy a davantage de sympathie dans les rédactions des médias et il aurait été élu à une majorité encore plus écrasante si les rédactions avaient été les seules à voter ». Le vainqueur dit-il n’a pas caché son jeu, il a tenu « un discours franchement de droite et les gens ont voté pour ça ». Comment vit-il dès lors ce résultat ? « Pour moi, en tant qu’homme de gauche c’est un échec. Je pense que les pauvres ont voté pour les riches, c’est triste ». Les résultats ne tiennent pas seulement à la force du candidat de l’UMP mais « surtout dans la faiblesse conceptuelle de la gauche ».

Philippe Val, tel Don Quichotte en croisade contre les moulins de la censure, reste un homme de conviction, persuadé en son for intérieur de la nécessité pour une société d’avoir un regard critique sur elle même, ses croyances, ses aspirations. Bec et ongles, il défendra toujours le droit à la caricature, à la satire. Car un dessin, qui déclenche le rire même sur un sujet délicat, parle souvent plus que tous les discours. Et le rire, salvateur, prouve que la caricature reste un art subtil et subversif de la réflexion.

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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 17:40

On avait Disney World, il faut maintenant compter sur Dickens World et bientôt Alien Apex Resort, nouveaux parcs d’attraction, d’aujourd’hui et de demain. Le premier a ouvert à Chatam, Sud-Est de l’Angleterre, cette année. Il est consacré à l’écrivain britannique Charles Dickens. Plongez dans le Londres pauvre et parfois nauséabond d’Oliver Twist et David Copperfield. Originalité : il proposera en juin un spectacle en 4D avec odeurs. La croisière « Les Grandes espérances » fait déjà un tabac, le parc a eu 6000 visiteurs lors de ses trois premiers jours d’ouverture.

A Roswell, Nouveau-Mexique, la vérité est ailleurs. Lieu d’un prétendu crash d’ovni en 1947, l’Alien Apex Resort arrive en 2010. Les amateurs de soucoupe volantes pourront y faire des montagnes russes indoor, être kidnappés puis relâchés… Le concepteur veut développer le tourisme extra-terrestre et accueillir dignement les ufologues avec ce parc. Entre odeurs et hommes venus d’ailleurs, le cœur balance…

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 15:51

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Jill, jeune fille trop grosse obsédée par la nourriture, sa mère anorexique en pleine fleur de l’âge qui entend profiter de la vie, son père ancien imitateur d’Elvis devenu légume dans son fauteuil roulant, un superviseur de gâteaux au corps superbe : voilà la recette épicée d’une pièce drôle et touchante.

 

Noir complet, la musique de 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick résonne et plonge le public dans une atmosphère mêlant grandeur et gravité. Laure Voglaire, Jill, annonce la couleur, ou plutôt la transparence de la pièce : « Scène 1 prologue » lance-t-elle. Bribes après bribes on comprend peu à peu la situation. Jill, jeune fille de 14 ans, étouffe. Son père, après un accident de voiture, troque sa cape d’Elvis pour un fauteuil roulant, et passe de la chanson au mutisme complet. Sa mère, en pleine fleur de l’âge, boit plus qu’elle ne mange et butine les hommes pour oublier. Entre ces deux-là, Jill se réfugie dans la cuisine qui est devenue le cordon (bleu) de son existence. Sa mère ramène un soir Stuart après une soirée bien arrosée, on saute du drame au burlesque. L’homme-objet du désir accepte de se dévêtir quand Jill et son père débarquent dans le salon, la famille n’est pas « sortie de l’auberge ».


La pièce oscille entre ces deux tons, passe du dramatique, de la situation, au comique qui au fil des provocations flirte parfois avec la ligne jaune de la grossièreté. Mais cette ligne n’est jamais franchie. L’humour y est fort à propos, même si parfois il côtoie le cynisme. Stuart félicite sa maîtresse sur son intérieur, celle-ci lui rétorque qu’elle a pu rajouter une pièce avec l’argent de l’assurance de son mari, handicapé à vie. Limite encore une fois quand Stuart du haut de ses 26 ans, non satisfait de la mère, se tourne vers la fille et lui demande « Quel âge tu as ? ». Jill : « Quelle différence ça fait ? ». Stuart de conclure « Pas beaucoup ». La scène qui suit, ubuesque et décalée, montre ces deux amants « incongrus » en train de faire l’amour. Stuart, très concentré dans son costume d’Elvis et Jill, ailleurs, disserte et mange un gâteau pendant qu’elle subit ses assauts.


Entre Vaudeville et réflexion sur la vie, l’amour


La pièce déroute un peu par ce mélange des genres, comment rire d’une situation si douloureuse ? En dédramatisant… La réflexion ne dure pas longtemps et on rit à gorge déployée, notamment lors des interventions grandiloquentes du King en personne. Il se prend pour Jésus, « où il y a la misère j’apporterais la richesse, la violence j’amènerai la paix ». Elvis en sauveur de l’humanité qui court à sa perte… plutôt cocasse. La mise en scène et les décors sont habiles. Face au public se trouve au fond du salon une grande glace dans laquelle (presque) chaque spectateur peut se regarder regardant. La prophétie du King, apôtre d’un certain William S. fait écho à cette situation : « songez que le monde n’est qu’une scène et que vous en êtes ses acteurs ».


Les comédiens sont convaincants, Vincent Lecuyer/Stuart mouille le maillot et se retrouve par deux fois tout nu sur scène. John Dobrynine est assez désopilant en roi du rock boulimique et ringard, heureusement auto dérisoire. Mais les femmes mènent la danse de cette pièce. Isabelle Defossé joue finement la mère, professeur d’anglais à tendance vampe dont la tendresse envers sa fille et son mari n’a d’égal que sa maladresse et son caractère lunatique car alcoolique. Sa fille Jill est merveilleusement interprétée par Laure Voglaire : une jeune fille entre deux, mi femme, mi enfant, coincée dans cet état,  mais aussi entre ses parents puis entre Stuart et sa mère.

Le côté sérieux du sujet de la pièce passe avec légèreté, drôlerie et bonheur dans cette comédie à consommer sans modération. 

 

Auteur : Lee Hall

Traduction : Frédérique Revuz et Louis-Charles Sirjacq

Mise en scène : Georges Lini assisté de Xavier Mailleux

Scénographie : Anne Guilleray

Eclairages : Philippe Warrand

Décor sonore : Laurent Horgnies

Costumes : Natacha Cadonici

Distibution : John Dobrynine (père), Isabelle Defossé (mère), Laure Voglaire (Jill), Vincent Lecuyer (Stuart)

Du 26 mai au 2 juin à 20H30 au Théâtre de Poche, 1a chemin du gymnase, 1000 Bruxelles (Bois de la Cambre)

 

 

Photo Stéphanie Jassogneanti_bug_fck

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 15:45

 

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Un criminel n’invite jamais d’inconnu chez lui, mais il ne se méfie pas des amis de ses enfants. Derrière eux se cachent peut-être des agents de Chérub, enfants espions au service du gouvernement britannique. Une pincée d’aventure, du suspense, de l’action, des gadgets dignes de  James Bond, de l’espionnage, une écriture vive : voilà les ingrédients du succès de cette série de livres pour jeunesse.

Le second tome sort le 15 mai en français. L’auteur, Robert Muchamore, a 15 ans quand il veut « devenir écrivain ». Plusieurs essais mais il s’en croit incapable. Puis un jour l’étincelle, un défi s’offre à lui : son neveu ne trouve pas de livres qui lui plaise. Lecteur assidu lui-même, ancien détective privé fasciné par les films d’agents secrets, il constate « le trou important à combler dans le marché du livre pour jeunesse ». Commence alors l’écriture d’une série autour d’enfants espions dans un environnement réaliste. L’objectif ? Ses lecteurs doivent se dire « ça pourrait m’arriver ». Comment ? A travers un univers familier et crédible où les personnages portent des Nike et jouent à la Playstation. « Les marques permettent de s’identifier,  elles donnent un aspect réaliste et cool à la fois », précise-t-il.


James Adams et Harry Potter, cousins germain ?


James, le personnage principal, est orphelin comme Harry Potter. A 12 ans il est recueilli par Chérub et intègre cette société secrète. Il suit l’initiation pour devenir agent et révèle ce côté rebelle qui le pousse malgré lui vers l’interdit, les situations périlleuses. On pense forcément au jeune sorcier de Poudlard. Robert Muchamore, qui a lu la série de J.K. Rowling, a « été touché par deux éléments dans Harry Potter : l’amitié entre les enfants et le caractère attrayant donné à l’école ». S’il admet certaines similitudes entre les deux œuvres, il souligne la particularité de Chérub. « Une fusion entre mon ancien travail de détective privé, les séries Spy Kids et James Bond avec leur gadgets, et mon imagination », voilà sa définition d’une œuvre aux influences diverses qui a son identité propre. Cette saga reste unique, le lecteur est happé dès la première page, pas une seconde pour souffler du début à la fin. L’écriture vive, efficace, empêche de décrocher. Véritable phénomène en Grande-Bretagne, succès public récompensé par de nombreux prix, la série comptera 12 volumes. De quoi réjouir les fans de plus en plus nombreux. L’épopée du célèbre sorcier touche à sa fin, James parviendra-t-il a supplanter Harry dans le cœur des lecteurs ?

Chérub-Mission 2-Traffic, Casterman, 320 pages, 15€anti_bug_fck

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